MCI (Worldcom) à la recherche d’un repreneur

Sortir de la loi sur les faillites ne suffit pas, et les résultats catastrophiques n’arrangent pas les choses. MCI aurait chargé trois banques d’affaires de trouver des repreneurs

L’ancien et scandaleux opérateur télécoms Worldcom, devenu MCI, n’en finit plus d’agoniser. La sortie du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, si elle a pu pendant un court moment laisser croire à un retour du géant des télécoms, ne peut plus cacher l’état catastrophique des finances du groupe.

Baisse de 15% des ventes trimestrielles, à 5,2 milliards de dollars, perte nette en très forte progression à 71 millions de dollars, suppression de plus de 15.000 postes, soit 28% des effectifs, difficile de se relever d’un scandale dont la profondeur reste inconnue, mais pourrait atteindre les 11 milliards de dollars de malversations ! Qu’elle issue pour MCI ? Le New York Times évoque la cession d’actifs du groupe, voir du groupe lui-même. Trois banques d’investissements auraient été chargées de cette opération, Greenhill, JP Morgan et Lazard. Mais l’issue d’une telle opération reste improbable. Vendu par morceaux ou en entier ? Certaines divisions de MCI peuvent présenter une opportunité intéressante, comme les services aux entreprises, mais d’autres sont de vrais paniers percés, comme les services aux particuliers. De plus, le marché américain cherche certes à se restructurer, mais la guerre des prix que se livrent les opérateurs laisse peu de places aux investissements d’envergure. A moins qu’une Baby Bell se laisse séduire et ne trouve là un moyen radical d’une croissance externe rapide, mais hors de prix?