Mécontents de GNOME 3 ? Transformez-le en GNOME 2 !

GNOME 3 est loin de remporter les suffrages de tous les utilisateurs. Toutefois, avant d’oublier cet environnement de bureau, il peut être bon de se pencher sur certaines extensions.

L’environnement de bureau open source GNOME 3 constitue une véritable rupture pour les utilisateurs… et pas seulement sur le plan technologique.

Un outil malaimé

Cette version pose tellement problème que les responsables des distributions Linux majeures ont préféré souvent s’abstenir de l’adopter. L’Ubuntu 11.04 met ainsi l’accent sur Unity (qui s’appuie sur GNOME 2.32). Pour l’openSUSE 11.4, GNOME 3 est en accessible en préversion, GNOME 2.32 étant utilisé par défaut. Parmi les distributions grand public les plus connues, seule la Fedora 15 a joué le jeu de GNOME 3, malgré les critiques.

Cet été, Linus Torvalds (le créateur du noyau Linux) a été plus loin, en s’emportant publiquement contre cet environnement de bureau, demandant par la même occasion à la communauté de créer un fork (dérivé) de ce produit. Il serait toutefois mal venu de faire une croix sur cet outil, qui – comme le montrent certains tests – est un modèle en terme d’utilisation des ressources et pourra donc donner un coup de fouet aux machines les plus anciennes.

Quelques maladresses

Il faut se rendre à l’évidence ; GNOME 3 est perfectible. Le menu s’ouvrant sur toute la surface de l’écran est certes efficace sur une dalle de petite taille (ou avec un écran tactile), mais devient carrément ridicule sur un moniteur proposant une résolution élevée. La simplicité, qui reste la force de ce projet, dépasse également certaines limites. Ne plus pouvoir placer des icônes de fichiers sur le bureau gène ainsi les utilisateurs, au lieu des les aider.

Les développeurs ne sont pas restés de marbre face à ces diverses critiques. Ils promettent ainsi que les futures moutures de GNOME réduiront le fossé qui sépare la branche 3.x de la 2.x. Ces prochaines versions devraient également proposer des avancées intéressantes, comme la possibilité d’afficher les applications web au côté des logiciels classiques.

Des défauts faciles à corriger

Petit à petit, les utilisateurs apprivoisent ce nouvel environnement de bureau… et l’adaptent à leurs besoins. Ron Yorston a ainsi développé une extension qui permet de se rapprocher de GNOME 2. GNOME Shell frippery propose (entre autres) d’afficher une barre des tâches et de transformer le menu plein écran en une version plus compacte. Si la barre reste perfectible, le menu est particulièrement réussi, peut-être même plus que celui disponible sous GNOME 2.

Mais ce n’est pas tout. L’auteur du site attackOfZach livre un long billet au sein duquel il fait la liste des extensions qui permettront de modifier l’environnement de bureau GNOME 3. Il propose aussi d’appliquer divers paramètres afin de retrouver un bureau plus traditionnel, contrôlé par le gestionnaire de fichiers Nautilus et peuplé des icônes présentes dans GNOME 2. De quoi remettre les choses d’aplomb pour les utilisateurs déroutés par cette nouvelle offre.