Méga fusion ? SBC pourrait reprendre tout ou partie d’AT&T

Pour une valorisation de 15 ou 16 milliards, l’opérateur américain SBC absorberait son ex-maison mère au travers d’une opération valorisant le leader des communications longue distance

Nouvelle méga fusion américaine en perspective ? Et un nouveau cas de figure dans l’univers de la téléphonie?

La presse américaine évoque des négociations en cours entre ces deux géants américains de la téléphonie que sont AT&T et SBC Communications. Des informations confirmées par des sources proches du dossier. Il faut se souvenir que SBC est une ancienne filiale d’AT&T. Cette dernière, en se concentrant sur la téléphonie fixe, et en particulier sur les appels longue distance, à la suite de son éclatement et de la création des ‘baby bell‘, n’a pas pu prendre à temps le virage de la téléphonie mobile. L’union des deux géants des télécoms, si elle se confirme et surtout se réalise, pourrait aboutir à la création de la seconde compagnie téléphonique américaine. Rien n’est moins sûr pour autant, le New York Times évoque des négociations « très sensibles » et « indécises« . Le montant de 16 milliards de dollars, soit la valeur de cotation actuelle d’AT&T rehaussée d’une prime de 9%, ne serait encore qu’une hypothèse de travail. Le prix définitif resterait à définir… Le Wall Street Journal évoque le chiffre de 15 milliards de dollars et indique, selon des sources proches du dossier, que les dirigeants des deux groupes se sont rencontrés à plusieurs reprises ces dernières semaines; des discussions se poursuivaient encore ce mercredi soir 26 janvier. Les négociations se concentrent sur le prix et les termes de la transaction, affirme le journal. Selon le WSJ, cet accord, qui créerait la plus grande compagnie de téléphone des Etats-Unis, suscitera un examen très attentif des autorités de concurrence. Si la fusion était confirmée, ce serait une triste fin pour AT&T, passé en quelques années d’une position de quasi monopole à celle d’entreprise en difficulté rachetée par l’une de ses anciennes filiales ! AT&T, héritière de la Bell Telephone Company fondée en 1876, est restée un siècle le seul fournisseur de services téléphoniques longue distance du pays. Avant l’éclatement en Baby Bells l’entreprise était simplement surnomée « Ma Bell » (maman Bell) ou encore « la compagnie de téléphone de la nation ». Son rachat pourrait donc susciter quelques remous politiques. Mais le secteur américain des télécoms est depuis quelques mois saisi d’une fièvre de concentrations. AT&T Wireless a été avalé par Cingular pour plus de 40 milliards de dollars tandis que Sprint s’est emparé de Nextel.