Mémoires: Rambus gagne son procès pour violation de brevet contre Hynix

Démarré début mars, ce procès met un terme à plusieurs années de procédure. Bilan des courses, le sud-coréen Hynix est condamné à verser 307 millions de dollars de dommages et intérêts à Rambus

Rambus vient de retrouver la mémoire et Hynix d’apprendre à ses dépens que la violation de brevet, ça peut rapporter gros, mais aussi coûter très cher. Une évidence, surtout lorsque l’on connaît l’importance de ce marché qui est généralement évalué par les analystes, à

20 milliards de dollars par an. Le groupe américain Rambus, dont la maison mère est située à Los Altos en Californie s’est spécialisé dans le développement de techniques permettant aux mémoires de travailler à des vitesses plus élevées. Hors, aujourd’hui, un tribunal de District de Californie du Nord, plus précisément à San José, lui a accordé 30,5 millions de dollars concernant les brevets relatifs aux mémoires SDRAM et 276,4 millions de dollars pour les brevets de puces DDRSD. Soit une amende plutôt coquette de 307 millions de dollars. En plus de ce dédommagement, Rambus a bien entendu demandé à la justice américaine d’interdire la fabrication, l’utilisation, la vente ou l’importation des mémoires signées. Selon nos informations, cette mesure devrait intervenir avant l’été et ne concerne que les produits utilisant les licences incriminées. Rambus a également porté plainte contre un autre sud-coréen, Samsung Electronics mais aussi contre les groupes Nanya et Micron, pour ententes sur le prix de la mémoire vive. « Nous sommes satisfaits de la décision du tribunal. Nous tenons à remercier le jury et la cour pour son impartialité dans cette affaire » indique John Danforth, le vice-président de Rambus. Il a également déclaré : « Nous souhaitons également remercier toutes les personnes qui nous ont soutenues au long de nos 16 ans d’histoire. Nous allons continuer à nous battre pour être justement récompensés pour nos inventions, nos brevets » Le plus étrange dans cette affaire, c’est qu’à l’origine elle a été lancée au mois d’août 2000 par celui-là même qui vient d’être condamné. A l’époque, Hynix affirmait que 11 brevets déposés par Rambus, n’étaient pas valables. Seulement, ce petit jeu s’est retourné contre l’accusateur qui doit désormais sortir le chéquier. Du côté de la bourse, la réaction n’a pas tardé. Les transactions boursières sur Rambus ont été suspendues avant l’annonce du verdict à 38,33 dollars, en baisse de 27 cents.