Pour gérer vos consentements :

Des memristors à l’assaut des réseaux de neurones

Après l’ordinateur quantique, l’informatique s’intéresse aussi à la façon dont notre cerveau fonctionne. Véritable unité centrale, les chercheurs rêvent de reproduire sur une puce les différentes interactions (synapses) de nos neurones. Des chercheurs des Universités de Calfornie, Santa Barbara et Stony Brook ont élaboré une puce à base de memristors.

Cette technologie mémoire non volatile existe depuis quelques années. Les travaux du professeur Leon Chua, de l’Université de Californie à Berkeley en 1971 ont montré que les memristors comprennent une résistance avec de la mémoire et sont considérées comme le quatrième composant électrique passif (après le condensateur, la bobine et la résistance). HP est très en pointe sur ce sujet depuis 2008, mais tarde à commercialiser cette technologie. Elle est promise notamment dans le projet The Machine du constructeur.

Des débuts modestes mais prometteurs

Les universitaires ont détaillé leurs travaux dans la revue Nature. L’équation est simple, trouver un hardware capable d’intégrer les 1014 synapses du cerveau, en prenant en considération les différentes interconnexions réseaux et la consommation énergétique. Les chercheurs se sont arrêtés sur la technologie des memristors qu’ils ont un peu adapté. Pour se faire, ils ont utilisé des oxydes métalliques (oxyde d’aluminium et dioxyde de titane) avec chacun des qualités particulières. Les différentes couches de memristors sont reliées comme sur un circuit traditionnel (cf photo ci-dessous).

Pour leur expérience, les scientifiques ont débuté avec une grille de 12 x 12 memristors. Une capacité limitée qui donne des résultats modestes. En effet, le réseau neuronal ainsi créé a été entraîné pour identifier 3 lettres (N, V et Z) et différencier la couleur blanche et noire. Les tests ont été réalisés avec succès et ouvre la voie à des solutions plus ambitieuses. Un autre chercheur, Robert Legenstein de l’Université Autrichienne de Gratz, estime qu’avec une mise à l’échelle d’un tel procédé, cela pourrait changer le futur de l’informatique. Un réseau neuronal pourrait alors dépasser les capacités informatiques traditionnelles pour un coût énergétique moindre. Il explique que sur une puce gravée en 30 nanomètres (nm), il sera possible de placer 25 millions de cellules par centimètre carré avec 10 000 synapses sur chaque cellule pour une puissance de 1 Watt.

A lire :

Qualcomm Zeroth, une puce qui carbure aux neurones
Les GPU de Nvidia s’imposent dans les réseaux de neurones

Crédit Photo : Natalia Shepeleva-Shutterstock

Recent Posts

Meta Horizon OS sera-t-il le Windows ou l’Android de la VR ?

Sous la marque Horizon OS, Meta va ouvrir le système d'exploitation des casques Quest à…

4 heures ago

Treize ans après, fin de parcours pour Women Who Code

Après avoir essaimé dans 145 pays, la communauté de femmes de la tech Women Who…

10 heures ago

Broadcom : la grogne des fournisseurs et des utilisateurs converge

Les voix du CISPE et des associations d'utilisateurs s'accordent face à Broadcom et à ses…

11 heures ago

Numérique responsable : les choix de Paris 2024

Bonnes pratiques, indicateurs, prestataires... Aperçu de quelques arbitrages que le comité d'organisation de Paris 2024…

1 jour ago

Programme de transfert au Campus Cyber : point d’étape après un an

Le 31 mars 2023, le PTCC (Programme de transfert au Campus Cyber) était officiellement lancé.…

1 jour ago

Worldline fait évoluer sa gouvernance des IA génératives

Nicolas Gour, DSI du groupe Worldline, explique comment l’opérateur de paiement fait évoluer sa gouvernance…

1 jour ago