Michael Dell gagne son pari à 24,9 milliards de dollars

Les actionnaires du troisième fabricant mondial de PC ont voté en faveur du rachat de Dell par son fondateur pour un prix total de 13,88 dollars par titre.

Reportée à trois reprises cet été, l’assemblée d’actionnaires appelés à se prononcer sur le rachat de Dell par son fondateur a bien eu lieu jeudi 12 septembre au siège du groupe texan.

Sans surprise, après le retrait de l’opposant Carl Icahn, la proposition révisée de Michael Dell et du fonds Silver Lake a été définitivement approuvée par le comité spécial du conseil d’administration de la multinationale.

Michael Dell renforce son leadership

Le PDG de Dell et le fonds d’investissement Silver Lake rachètent l’ensemble de l’entreprise via une opération à effet de levier (LBO) au prix de 13,75 dollars par action, auquel vient s’ajouter le versement d’un dividende exceptionnel de 13 cents par action. Soit 13,88 dollars par titre au total. L’opération, qui inclut une garantie sur le dividende régulier du troisième trimestre, valorise l’entreprise 24,9 milliards de dollars.

À travers cette initiative, Michael Dell, dont la participation passerait à 75%, peut renforcer sa légitimité en tant que président et directeur général du troisième fabricant mondial de PC. Le groupe américain va également se libérer des obligations imposées aux entreprises cotées en Bourse, 25 ans après y avoir été introduit.

La transaction devrait être conclue avant la fin du trimestre en cours.

Comment retrouver le chemin de la croissance ?

Michael Dell a remporté une bataille. L’entrepreneur doit désormais réorganiser l’activité de l’entreprise freinée par le recul du marché des PC et se recentrer sur les services IT et le software, secteurs où s’activent des poids lourds tels que IBM, Cisco et HP.

Dell, qui a vu son bénéfice net chuter de 72% sur le trimestre clos le 2 août 2013, s’intéresserait plus particulièrement aux logiciels de sécurité et solutions analytiques à l’ère du Big data. Le groupe travaillerait également au développement d’une offre de type « IT in a Box » (matériel, logiciels et services inclus), d’après des sources proches du dossier citées par le Wall Street Journal.

Outre-Atlantique, les critiques s’interrogent sur la valeur des actifs technologiques de Dell et la capacité d’adaptation de son fondateur. Le groupe, qui a annoncé en décembre dernier abandonner le marché des smartphones pour mieux se développer dans les tablettes sous Windows, tente de maintenir ses parts dans les PC et serveurs grâce essentiellement à une politique de prix bas qui rogne ses marges.

Wall Street reste dans l’expectative. Jeudi matin au Nasdaq, l’action Dell a ouvert en légère hausse à 13,86 dollars.


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