Micro Focus fusionne avec Attachmate pour 2,3 milliards de dollars

pluie d'argent (euros, dollars)

Opération discrète et surprise avec le rachat d’Attachmate par Micro Focus, spécialiste du marché des mainframes.

C’est en toute discrétion que le communiqué de presse de Micro Focus est tombé. Le spécialiste des applications Mainframe va débourser 2,3 milliards de dollars pour racheter Attachmate group. La valorisation prend en compte la dette de 1,1 milliard de dollars supportée par Attachmate. Sur la partie chiffre, la société ainsi créée devrait générer des ventes totales de l’ordre de 1,4 milliard de dollars et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté de l’ordre de 500 millions de dollars par an.

Les actionnaires actuels d’Attachmate, parmi lesquels les fonds d’investissements Francesco Partners, Golden Gate Capital, Elliott Management et Thoma Bravo, détiendront 40% de la société fusionnée à l’issue de la transaction, selon l’AFP. Réunis au sein de la holding Wizard, ils recevront 86,6 millions d’actions Micro Focus en échange de leurs parts.

La modernisation des grands systèmes comme objectif

L’orientation reste la même avec comme orientation la consolidation dans le domaine de la modernisation des grands systèmes et en particulier dans les environnements Mainframe. Selon les deux groupes, la prochaine entité deviendra le numéro 3 dans les segments suivants : le Cobol hors mainframe, la modernisation des mainframes et les systèmes d’exploitation Linux (Attachmate avait racheté Novell Suse en 2011). Micro Focus souligne que l’opération représente pour elle une « rare opportunité » pour changer d’échelle, en se rapprochant d’une société présente sur des métiers similaires aux siens.

La modernisation des applications Cobol est une forte demande. La semaine dernière, Micro Focus a rendu public son observatoire Cobol 2014. Parmi les chiffres, on constate que plus de la moitié de ces entreprises (53,8%) qualifient ces applications de «très stratégiques», tandis que 27,6 % les estiment «moyennement stratégiques» et 18,8 % «Pas ou peu stratégiques». Cela illustre assez fortement le besoin de maintenir ces applications, ou du moins les services qu’elles procurent.

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