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Micron offre une longue vie à ses SSD

La prise de pouvoir de la mémoire flash dans l’univers des datacenters se confirme sous l’impulsion de Micron et son SSD modèle P400m, vanté pour son endurance : jusqu’à 7,3 Po de données inscriptibles sur un cycle de vie de 5 ans.

En toile de fond, la nécessité de trouver un équilibre entre la gestion de la volumétrie croissante des données et la garantie d’une disponibilité optimale (QoS) de l’information, sans interruption de service. Outre cette problématique caractéristique du big data, Micron inscrit son produit dans divers scénarios d’usage, comme les bases de données, l’hébergement de machines virtuelles et la vidéo à la demande.

Longue vie aux SSD

Pour répondre à ces besoins, le fabricant américain, connu auprès du grand public sous les marques Crucial et Lexar, a plus d’un argument dans son escarcelle.

Au-delà des performances, son discours se centre en premier chef sur la longévité, attribut inattendu pour un SSD qui embarque un module flash MLC (Multi-Level Cell en 25 nm) réputé moins fiable que le SLC (Single-Level Cell). Mais c’est aussi un support moins coûteux à fabriquer. Micron a préféré conserver cet avantage et mener ses travaux sur un autre front : le contrôleur Marvell 88SS9187.

Celui-ci a droit, sous la bannière XPERT (eXtended Performance and Enhanced Reliability Technology), à un firmware sur mesure, qui régule les cycles de lecture et d’écriture au niveau de chaque cellule, en tenant compte de son vieillissement. Cette gestion granulaire minimise les temps de latence et accélère d’autant les transferts de données.

Un XPERT SSD ?

Les efforts se sont également portés sur la protection et l’intégrité de l’information sur le long terme, avec notamment un système de parité et de récupération en cas de coupure de l’alimentation électrique. En tant que socle technologique, le concept XPERT s’applique aussi à d’autres SSD de la marque.

Autre piste pour accélérer la réactivité, l’overprovisioning. Micron y dédie pas moins de 28% de l’espace de stockage disponible. Ainsi, les configurations à 128, 256 et 512 Go n’offrent respectivement que 100, 200 et 400 Go de libres. Quant aux débits sur l’interface SATA à 6 Gbit/s, ils atteignent péniblement les 350 Mo/s en lecture et les 300 Mo/s en écriture sur des fichiers de 128 ko. En mode aléatoire sur des unités de 4 ko, Micron annonce 50.000 IOPS (opérations d’entrée-sortie par seconde) en lecture et 15.000 IOPS en écriture.

Mais le point fort du produit est bien son endurance, multipliée, selon Micron, par un facteur 10 en rapport aux SSD grand public. À 10 cycles complets par jour, cinq ans durant, cela fait bien 7,3 Po de données sur le modèle à 400 Go. Reste à juger du positionnement tarifaire de Micron, qui s’est montré peu disert à cet égard, se contentant d’évoquer « un prix compétitif ».

—— A voir aussi ——
Quiz Silicon.fr : le vocabulaire du cloud

Crédit photo : Micron

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