Microsoft à Bruxelles: vers une transaction amiable?

Les quatre jours d’audience à huis clos qui ont mis face à face Microsoft et la Commission de Bruxelles, qui l’accuse de pratiques anti-concurrentielles, pourraient conduire à une transaction. In extremis

Rien n’est joué, rien ne va plus… A recouper les impressions des deux parties en présence, rien ne dit que Microsoft n’écope pas d’une très lourde amende qui se chiffrerait en milliards d’euros.

Pourtant, selon diverses sources européennes et américaines, dont le Wall Street Journal, il apparaît que la firme de Bill Gates aurait marqué des points en formulant des concessions afin de parvenir à un arrangement avant que la Commission européenne n’ait prononcé de sanctions. Selon certains témoignages, les hauts fonctionnaires européens auraient fait état d’un changement d’attitude positif chez l’éditeur, ce qui aurait introduit des doutes sur la solidité du dossier constitué par Bruxelles… Bref, les deux parties auraient fait, chacune, un pas pour tenter d’arranger un différend vieux de 5 ans. Cette confrontation à huis clos, demandée par la firme de Redmond comme une dernière ligne de défense, aurait permis à l’éditeur de gagner des points car certains régulateurs ou juristes européens se seraient interrogé: quelles charges formelles résisteraient devant une cour de justice? Il reste que les détracteurs de Microsoft ont été suffisamment clairs: ils font valoir que la firme visait dès le début un arrangement à l’amiable. Ce point de vue exprimé par les uns et les autres, signifierait que la Commission Européenne s’apprête à prendre une décision formelle au tout début de l’année prochaine. En face, il est plausible que Microsoft fasse le maximum pour parvenir à un compromis avant que la Commission n’ait formulé sa décision -et donc avant que ne tombe le coup de massue déjà chiffré en milliards. ( A suivre )