Microsoft s’offre Miburo pour contrer l’ingérence cyber

MITRE ATT@CK 2022

En rachetant Miburo, Microsoft renforce ses capacités d’analyse sur les cybermenaces et la manipulation informationnelle d’acteurs publics et privés.

Microsoft a annoncé mardi 14 juin acquérir Miburo Solutions (Miburo), une petite entreprise d’analyse et de conseil sur les cybermenaces.

La société fondée en 2012 à New York s’est spécialisée dans la détection et la réponse aux opérations cyber d’influence et de manipulation informationnelle « étrangères ». Elle propose ses services à de grands comptes privés et publics.

Microsoft précise dans un billet de blog vouloir, à travers cette acquisition, « répondre à de nouvelles cyberattaques et éclairer la manière dont des acteurs étrangers utilisent des opérations d’influence informationnelle en lien avec d’autres [actions] cyber pour atteindre leurs objectifs. »

Du FBI au FPRI

Miburo dit détecter et préciser l’origine de campagnes d’influence « malveillantes » dans 16 langues. Et ce pour fournir à ses clients une analyse éclairée par le contexte culturel et les « réalités » géopolitiques.

La société est dirigée par son fondateur Clint Watts, un ancien officier de l’armée américaine et ex-agent du FBI devenu chercheur du think tank Foreign Policy Research Institute (FPRI).

Clint Watts et son équipe vont intégrer le département Customer Security & Trust piloté par Tom Burt, vice-président corporate chez Microsoft. Ils travailleront en étroite collaboration avec les équipes du Threat Intelligence Center de Microsoft, ses spécialistes de la menace cyber et ses data scientists, entre autres profils techniques.

Les termes financiers de la transaction n’ont pas été divulgués.

On sait, en revanche, que le rachat intervient alors que l’alliance de renseignement dite des Five Eyes* exhorte les entités alliées en charge d’infrastructures critiques à prendre des mesures immédiates pour faire face à l’élévation du risque cyber en plein conflit Russie-Ukraine.

L’alerte émanant des Five Eyes fait elle même suite à d’autres avertissements de sécurité émanant de l’administration Biden et du FBI depuis le lancement de l’offensive militaire russe contre l’Ukraine, le 24 février dernier.

*États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni

(crédit photo © pinkeyes – Adobe Stock)