Microsoft-Build 2011 : Windows 8 touché par les tuiles

Le futur OS de Microsoft, nom de code ‘Windows 8’, a été présenté à Los Angeles. Silicon.fr ne pouvait pas manquer cet événement. Reportage

Anaheim.- Ces 13, 14 et 15 septembre, se déroule ici près de Los Angeles (Californie) le nouveau format d’évènement ‘Build’ de Microsoft destiné aux développeurs. Ces derniers confirment montrer un vif intérêt puisque la manifestation  (payante, bien entendu) affichait complet dès le 1er août.
L’annonce la plus attendue concernait évidemment Windows 8, sur lequel les rumeurs vont bon train depuis des mois (cf. articles: ‘Deux interfaces pour le prix d’une‘ ou encore ‘Windows 8 prépare-t-il sa révolution pour les tablettes?« )
Grande impatience dans la salle réservée aux journalistes pour découvrir, enfin, ce pour quoi Microsoft a si bien préservé le secret : le prochain système d’exploitation ‘Windows 8‘ (toujours présenté comme un nom de code).
Ce mardi matin à Los Angeles, les instructions sont claires: pas de photos, pas de films, ni de tweets sur ce qui est présenté durant la journée ! Rien avant le lendemain matin à 9h05 (18h05 à Paris).

Précision importante et souvent répétée : il ne s’agit encore que d’une version ‘Preview Developer‘ et pas encore d’une bêta. Ceci dit, elle donne déjà un excellent aperçu des possibilités.

Windows 8 start1
Windows 8 Start

Seven, mais en mieux
« Nous avons imaginé à nouveau Windows 7,» lance Steven Sinofsky, président de la division  Windows et Windows Live chez Microsoft. «Nous nous sommes demandés ce qu’un Windows idéal pourrait être. […] Nous ne nous sommes pas contentés d’ajouter un couche au-dessus de Windows 7, nous en avons amélioré à la base, en capitalisant sur les forces de ce système d’exploitation. »
L’éditeur affiche ainsi sa volonté de préserver la compatibilité avec le plutôt encore jeune Windows 7, et surtout de son écosystème qui espère bien ne pas avoir travaillé pour si peu de temps…
Windows 8 s’appuie donc sur les fondamentaux de son prédécesseur : « Les performances, la fiabilité, la sécurité et la compatibilité,» selon Microsoft.
Windows 8 est censé apporter plus de sécurité, démarrage plus rapide et une consommation énergétique optimisée. Effectivement, le lancement d’un desktop ou d’un portable ne nécessite que quelques secondes.
« Il y a trois ans, nous lancions Windows 7, qui totalise aujourd’hui plus de 450 millions d’exemplaires déployés, soit beaucoup plus que Windows XP !» annonce Steven Sinofsky. « Et plus de 452 millions de personnes ont adhéré aux services Windows Live.» À bon entendeur…
Traduction pour ceux qui n’auraient pas suivi : nous disposons déjà d’un service ‘cloud’, et nous comptons bien nous en servir !

« Du processeur jusqu’à l’expérience utilisateur, Windows 8 apporte de nouvelles possibilités sans compromis, aussi bien pour les tablettes que pour les portables ou les desktops,» souligne S. Sinofsky, soulignant la forte collaboration avec Intel.  Effectivement, Windows 8 est appelé à fonctionner sur les architectures X86 en mode 32 et 64 bits et sur ARM. Bref : un unique Windows pour différentes plates-formes.

Windows 8  start 2
Menus en surimpression : bel effet.

Les tuiles passent du mobile au PC et aux tablettes
Jensen Harris, en charge de la gestion des programmes Windows User Experience, enchaîne des démonstrations effectivement très réussies, démontrant d’étonnantes capacités tactiles sur une l’interface très fluide, sur tablette ou sur PC.
Oubliez le bureau Windows, et bienvenu dans le paysage de tuiles interactives!
« Les tuiles sont bien plus riches et efficaces que les icônes,» annonce-t-il. En effet, ces tuiles peuvent afficher du contenu en temps réel. Aussi bien pour la météo ou les cours de bourse que pour la messagerie, les tweets ou une application BI…
Bien entendu, ces tuiles peuvent être rangées en groupes thématiques, et l’une d’elles donne encore accès au desktop de type traditionnel. Bref une interface à la Windows Phone sur une tablette ou un PC.

Le menu contextuel se fait discret
Le menu contextuel se fait discret

Des menus dans tous les coins
Un glisser du bord gauche vers le centre de l’écran (la manipulation est aisée, car le mouvement peut commencer sur le bord de la tablette, vanat l’écran lui-même) fait apparaître le menu et les informations principales en surimpression.
Un simple clic n’importe où sur l’écran, et tout disparaît à nouveau.
Une gestion de l’espace appréciable non seulement pour l’aspect visuel, mais aussi pour l’organisation des éléments par le programmeur.

De même, un menu contextuel est souvent disponible au bas des applications.
Très utile pour retrouver la souplesse équivalente au bouton droit de la souris par exemple, mais pas uniquement.

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Un clavier virtuel réactif et agréable

Windows 8 ne reste pas sur la Touch
Toute interface tactile soit disposer d’un clavier à la hauteur pour séduire un utilisateur aguerri à un usage traditionnel.
Windows 8 propose un clavier fonctionnel et très réactif,  en deux panneaux principaux, des icônes et la possibilité de modifier la langue.
Néanmoins, le plus étonnant reste la gestion des capacités tactiles, les fonctions Touch que l’éditeur a baptisé Metro Style. Des possibilités que Microsoft met logiquement en avant  pour suggérer la création de nouvelles applications. Le multi-touch efficace de l’interface Windows 8 très fluide permet ainsi de prendre une tuile vers le haut de l’écran pour la déplacer, puis de faire défiler les écrans dessous avec l’index de l’autre main : très surprenant !

Parce que le clavier et la souris restent le moyen le plus utilisé, et parfois indispensable (Allez donc travailler avec minutie sur de la retouche d’image sans…), les deux peuvent fonctionner de concert avec les fonctions tactiles. Indispensable pour les PC et portable actuels rarement dotés aujourd’hui de ces capacités.
Selon Microsoft, il s’agit réellement d’une technologie ‘Touch language‘ à part entière. L’écran reconnait effectivement tous les points de contact qui peuvent être utilisés par les programmes, tout comme le contact d’un crayon ou d’un stylet. Ainsi, le “semantic zoom ” permet de zoomer ou dézoomer à l’envi, à une vitesse et avec une fluidité étonnantes.