Microsoft et Google entrent à la Maison-blanche

Le p-dg de Google, Eric Schmidt, et le chef de la stratégie de Microsoft, Craig Mundie, rejoignent le collège des conseillers du président américain en Sciences et Technologies.

Barack H. Obama avait prévenu qu’il mettrait l’accent sur les nouvelles technologies durant son mandat à la tête des Etats-Unis. C’est dans cette optique qu’il vient de nommer deux « têtes » représentants des géants Google et Microsoft dans son conseil de spécialistes en technologies.

Le PCAST, genre dethink tank (réservoir à idées) composé de 20 membres, sert à donner de nouvelles orientations au secteur IT en regroupant les avis des professionnels, universitaires mais aussi experts sur les questions abordant la thématique des nouvelles technologies.

La décision de nommer le p-dg de Google Eric Schmidt et le chef de la stratégie de Microsoft, Craig Mundie est dans la droite ligne du choix d’Obama d’augmenter de 3% les dépenses en matière de Recherche et Développement.

Une politique initiée depuis le début du mandat du nouveau président des Etats-Unis. Une position dont on pourrait faire le rapprochement avec la politique initiée par John F. Kennedy de « nouvelles frontières » désirant agrandir la sphère d’influence de l’Oncle Sam aux frontières de l’espace. Un clin d’œil qu’a d’ailleurs souligné Barack H. Obama à l’agence de presse Reuters.

Déjà, les Etats-Unis ont dépensé pas moins de 368 milliards de dollars en R&D en 2007 soit 2,66% du PIB du pays. Une part que souhaite augmenter le président jusqu’à 800 milliards afin de provoquer un stimulus économique et un signal fort aux professionnels. Obama envoie donc un message afin d’encourager le secteur privé mais aussi envers les grandes agences de recherche.

Ainsi un plan de 75 milliards de dollars a été initié afin de doter sur une période de 10 ans les grandes agences scientifiques du pays de nouveaux objectifs. La fondation nationale de Sciences, le département de l’énergie du bureau des Sciences et l’Institut national des Standards et de la Technologie vont ainsi profiter de ces nouvelles mesures.

Un nouvel élan, promet-on outre-Atlantique. Une critique en bonne et due forme de l’administration Bush, accusée d’avoir mêlé recherche scientifique et idéologie…