Microsoft et Google veulent améliorer l’usage des réseaux

Deutsche Telekom, Facebook, Google, Microsoft, Verizon, et Yahoo ont fondé l’Open Networking Foundation (ONF) le 21 mars dernier. L’objet de l’organisation à but non lucratif est d’optimiser l’usage des réseaux, que ces derniers alimentent les data centers, les liaisons des opérateurs télécom (avec ou sans fil) ou même les réseaux d’entreprises et résidentiels.

« La mission de l’ONF est de promouvoir le développement et l’utilisation des réseaux définie par le Software-Defined Networking (SDN), y compris OpenFlow, pour permettre une amélioration rapide des réseaux, justifie l’organisation dans son statut. SDN permet l’innovation rapide, car elle permet aux propriétaires et exploitants de réseaux pour optimiser le réseau selon leurs besoins. »

Séduit par l’idée de configurer des réseaux à la carte, l’ONF a été rejoint depuis par 17 membres dont HP, IBM, NEC, Dell, Cisco, Juniper Network, Netgear, NTT, Citrix, Ericsson, Brocade ou encore VMware. Une adhésion massive des principaux acteurs de l’industrie IT qui montre l’importance que les problématiques de réseau revêt désormais auprès des entreprises et organisations. On notera l’absence d’Oracle parmi les grands. Il est vrai que le constructeur ne vend ni commutateurs, ni logiciels réseau ou de navigation. Ce n’est en tout cas certainement pas les 30.000 dollars annuels du ticket d’entrée qui fera hésiter la société de Larry Ellison. Pas plus qu’Apple également grand absent pour le moment.

« Bien que les technologies de réseaux ont également évolué dans ce temps, l’ONF estime que l’accélération de l’innovation est nécessaire. SDN répond à ce besoin en permettant l’innovation dans tous les types de réseaux […] grâce à des changements de logiciels relativement simples », explique l’organisation. Par exemple, SDN peut être utilisé pour réduire la consommation d’énergie en permettant à certains routeurs d’être mis hors tension pendant les périodes hors pointe.

SDN a été développé dans le cadre d’un partenariat entre les université de Stanford et de Berkeley. La solution s’appuie sur deux composants principalement : OpenFlow, d’une part, pour contrôler la façon dont les paquets de données sont transférés aux routeurs et commutateurs (switches) et, d’autre part, un ensemble d’interface de gestion à partir desquelles de nouveaux outils de contrôle peuvent être développés.

Les technologies SDN pourront ainsi être mise en oeuvre pour détecter et prévenir les tentatives d’attaques par déni de service, ou, au contraire, optimiser le réseau pour soutenir un événement à forte consultation en ligne ou encore rendre disponible de l’infrastructure pour externaliser la gestion des réseaux résidentiels.

« En tant que propriétaire et exploitant de l’un des plus grands réseaux de centres de données, Microsoft reconnaît le potentiel des systèmes de gestion hautement programmable en réseau pour augmenter significativement les capacités de notre plate-forme de cloud computing », déclare Arne Josefsberg, directeur général de l’infrastructure Windows Azure. De son côté, Stu Elby, vice-président Réseau Architecture et Technologie chez Verizon, pense que « l’effort de l’ONF va accélérer le développement des principales capacités du réseau, qui contribuera à faire évoluer nos réseaux pour mieux répondre aux besoins de nos clients. »