Microsoft étend à Windows Azure son offre de calculs haute performance

Avec le SP1 de Windows HPC Server 2008 R2, Microsoft apporte aux utilisateurs des ressources de calcul supplémentaires à celles disponibles sur site. Une mise en oeuvre du concept de «cloud-bursting».

La semaine dernière, à l’occasion du Supercomputing 2010 (du 13 au 19 novembre à la Nouvelle Orléans) Microsoft a annoncé l’arrivée prochaine du service pack 1 (SP1) de HPC Server 2008 R2, son application de calculs hautes performances. Parmi les innovations présentées, le SP1 permettra de s’appuyer sur une infrastructure en nuage pour accélérer les calculs. Autrement dit, les utilisateurs de HPC Server 2008 R2 SP1 pourront connecter leur système sur site sur une plate-forme Windows Azure et bénéficier des ressources de calcul supplémentaires.

Rappelons que HPC Server 2008 R2 est taillé pour tirer parti des puissances des supercalculateurs simplement en répartissant les tâches en fonction des ressources disponibles. Déporter cette interface de pilotage dans le cloud permettra ainsi d’acquérir des ressources nécessaires à un supercalcul tout en visant, normalement, à réduire les dépenses afférentes à la gestion des supercalculateurs. Surtout, cela ouvre l’accès aux calculs haute performance aux entreprises qui n’ont pas les moyens, ou la volonté, de s’équiper d’une infrastructure dédiée à ces tâches.

Une annonce à rapprocher à l’initiative de supercalculs dans le cloud qu’offre Microsoft au National Center for Biotechnology Information (NCBI). L’éditeur de Redmond a ainsi installé (Basic Local Alignment Search Tool), un outil dédié à la communauté de chercheurs scientifiques, sur Windows Azure. Cela permet aux chercheurs du NCBI de combiner leurs ressources propres à celles hébergées sur Windows Azure dans le cloud. Ces travaux portent notamment sur la recherche biologique comme l’identification de nouvelles espèces animales, l’efficacité des médicaments et la production de biocarburants mais aussi le génome humain. Microsoft a ainsi donné l’exemple d’un calcul de comparaison portant sur 100 milliards de séquences de protéines.

En permettant d’ajouter des ressources issues de Windows Azure avec les capacités sur site, Microsoft entend se distinguer des concurrents purement cloud dont Amazon Elastic Cloud Computing (EC2) ou les offres de Google. A sa manière, Microsoft met en oeuvre une offre «cloud-bursting».