Microsoft intéressé par Gemalto?

L’activité grandissante de Gemalto dans le domaine des logiciels et sa présence en Bourse en fait une proie facile pour des géants comme Microsoft ou Symantec. Mais l’Etat veille…

Gemalto pourrait-il tomber entre les mains de Microsoft? C’est une possibilité émise par Olivier Piou, P-dg de l’entreprise française de sécurité. « Oui, nos concurrents ont changé, ils se nomment désormais Microsoft ou Symantec. Et, oui, ils disposent de beaucoup d’argent. Nous ne pouvons pas à la fois être côtés en Bourse et ne pas courir le risque d’être rachetés », a confié le dirigeant à La Tribune (11/03).

Car Gemalto se focalise de moins en moins sur l’offre carte à puce sécurisée et de plus en plus sur la sécurité à travers l’applicatif. Une activité qui a généré 252 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010, soit 13 % du revenu global de l’entreprise, en progression de 52 % par rapport à 2009. Gemalto s’était d’ailleurs séparé de son activité terminaux de paiement en la revendant à l’américain Verifone en octobre 2010.

Microsoft, Symantec ou un autre acteur dominant pourrait d’autant plus s’intéresser à Gemalto que ses résultats sont plutôt florissants. En 2010, son chiffre d’affaires à frôlé les 2 milliards d’euros (+19 %) pour un bénéfice net de 216 millions (+11,3 %) pour une trésorerie nette de 255 millions. Une entreprise saine, à priori.

Reste que l’Etat détient 8 % de Gemalto à travers le fonds stratégique d’investissement (FSI) et qu’il pourrait s’opposer à toute acquisition extérieure. Un droit de veto que l’Etat a par exemple exercé pour prévenir le rachat d’Ingenico par l’américain Danaher pour des raisons stratégiques.