Microsoft lance ‘le PC payable à l’usage’ pour pays émergents

Pour le mauvais payeur, la solution n’est peut-être pas idéale. En cas de non-règlement, la firme de Redmond risque en effet de lui couper le courant

Dans une logique de rendre l’acquisition d’un ordinateur plus accessible aux populations des pays émergents, l’américain vient d’introduire un nouveau concept dans l’univers de l’informatique : Flexgo ou l’ordinateur payable à l’usage. Ce concept sera lancé en partenariat avec Advanced Micro Devices, Intel, Lenovo, Phoenix Technology et Transmeta.

Un particulier pourra acquérir un ordinateur équipé du système d’exploitation Windows, puis acheter des cartes prépayées ou verser un abonnement mensuel pour un prix équivalent à celui de l’utilisation d’un ordinateur dans un café Internet, a expliqué la firme. Le principe est donc simple, plus l’on utilise l’ordinateur plus la douloureuse s’allonge. Selon les premières informations disponibles, le consommateur paiera entre 50 et 75 cents de l’heure. Le modèle du paiement à l’usage permettra d’abaisser le coût d’achat initial d’un PC d’au moins 50%, ont assuré ces sociétés. Quand le temps d’utilisation sera écoulé, le client pourra racheter des minutes supplémentaires en ligne. L’objectif de ce groupe de sociétés conduit par Microsoft est de proposer dans les prochains mois le premier ordinateur « prépayé » au Brésil, en Inde, au Mexique, en Russie et en Chine, a expliqué dimanche soir le géant américain du logiciel. Le premier test qui s’est tenu au Brésil vient de se terminer et une autre batterie de tests aura lieu également en Chine, en Hongrie, en Inde, au Mexique, en Russie, en Slovénie et au Vietnam. L’industrie du PC espère ainsi renouveler le succès rencontré par les téléphones portables avec cartes prépayées sur les marchés émergents, pays où les consommateurs ont peu de revenus et un accès limité au crédit. « Nous travaillons avec tous ces partenaires pour développer le marché et donner accès aux ordinateurs à des centaines de millions de familles dans ces marchés émergents », a déclaré Will Poole, vice-président senior de Microsoft. Cette initiative n’est pas sans rappeler l’excellente idée du célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui fin 2005 a présenté son ordinateur portable à 100 euros ayant une ambition similaire : aider les pays émergents à s’équiper. (lire nos articles)