Microsoft lance son Live Books Search, Quaero en retard

La bibliothèque virtuelle de la firme de Redmond ne contient que des ouvrages
libres de droit

La grande bataille des bibliothèques numériques peut commencer. Après Google, Yahoo et Amazon, Microsoft lance son service ‘Live Books Search’ en version bêta.

Face au tollé soulevé par Google, qui a numérisé sans autorisation des livres protégés par le droit d’auteur (ils sont retirés si les éditeurs en font la demande), Microsoft a opté pour une stratégie consensuelle. Seuls des ouvrages tombés dans le domaine public sont dans un premier temps accessibles en ligne.

Live Books Search doit à terme être intégré au moteur de recherche de la firme, Live Search.

A l’heure actuelle, le service de Microsoft propose l’accès aux ouvrages de la British Library, de l’université de Californie et de l’université de Toronto. Dans un deuxième temps, les livres de la New York Public Library ou de la Cornell University seront disponibles.

Microsoft a notamment fait appel à Kirtas pour le travail de numérisation. L’éditeur a opté pour cette société disposant de machines automatiques contrairement à Google qui numérise avec des machines manuelles. Objectif, prendre Google de vitesse.

Mais qu’il s’agisse de Google, de Microsoft ou de Yahoo, la numérisation du savoir mondial est une bonne nouvelle pour tout le monde. « Les bibliothèques et les Etats prennent enfin conscience de la problématique de l’accès du savoir pour tous et de la préservation de ce savoir qui risque de disparaître si on ne fait rien. Ces initiatives privées créent une dynamique. Car il s’agit de passer de la parole aux actes, seulement 0,2% des ouvrages dans le monde est disponible en ligne et ce taux est certainement sur-évalué », explique Lofti Belkhir, p-dg de Kirtas.

Par contre, si la numérisation des grandes bibliothèques américaines est bien partie, les projets européens patinent. Quaero, le grand projet initié par Jacques Chirac prend du retard. Dix-huit mois après la présentation du projet, le service est loin d’être opérationnel. D’ailleurs, il n’a pas encore été validé par la Commission européenne.