Malgré ses qualités, en matière de performances d’affichage des pages notamment, l’utilisation de Edge reste confidentielle. Le successeur d’Internet Explorer occupait 5,26% du marché des navigateurs en octobre dernier selon NetMarketShare. Même si sa part augmente au fil des mois (elle était de 2,79% en décembre 2015) et dépasse aujourd’hui celle de Safari (3,69% aujourd’hui), sa faible pénétration du marché s’explique notamment par sa disponibilité limitée à Windows 10.
Si la version desktop de l’OS sorti en juillet 2015 se diffuse largement (plus de 400 millions de PC officiellement équipés en septembre dernier), le recul de Microsoft sur le marché des smartphones au point de signer sa quasi disparition dans certaines régions n’aide donc pas l’utilisation massive du navigateur. Du coup, Microsoft cherche des moyens de rendre Edge plus visible. Et s’interroge sur la possibilité d’élargir sa disponibilité sur d’autres environnements que Windows 10.
Ou plutôt, interroge les utilisateurs par l’intermédiaire de Fahad Al-Riyami. « Je vois beaucoup de demandes pour Edge sur Android et iOS. Est-ce quelque chose que vous aimeriez voir ? », demande par Tweet le responsable dédié à la stratégie technologique de Redmond. Pour l’heure (et il en reste moins de 6 avant la fin de l’enquête à l’heure de l’écriture de ces lignes), la requête a recueilli 234 votes. Dont 87 % favorables à l’édition de versions Android et iOS du nouveau navigateur de Microsoft. Un volume de réponse pas assez étoffé et fiable pour permettre à Microsoft d’orienter sa stratégie de manière sereine mais qui donne quand même la tendance.
« Avec Microsoft Edge disponible sur Android et iOS, la base d’utilisateurs triplerait, évoquait en août dernier Travis McEndree, un Windows Insider non directement employé par la firme créée par Bill Gates mais qui se dévoue à aider les utilisateurs de ses produits. Non seulement cela, mais Microsoft permettrait également aux utilisateurs de synchroniser plus facilement les onglets, les mots de passe et d’autres informations. » Bref, d’accéder aux mêmes services que ceux de Chrome et Firefox, essentiellement, présents, eux, sur les différentes plates-formes du marché.
Si l’évidence s’impose aux yeux des utilisateurs, Microsoft ne partage pas forcément leur avis. Dès 2015, à la finalisation de Edge, l’éditeur avait annoncé que le navigateur resterait exclusif à Windows 10 (et Windows 10 Mobile). Même les précédentes versions de l’OS n’ont pas eu droit au nouveau fureteur. Microsoft changera-t-il d’avis ?
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