Microsoft mise sur la communauté pour corriger les bugs I.E.

Voilà une information qui confirme la tendance selon laquelle dorénavant, il serait suicidaire pour les éditeurs de logiciels propriétaires de négliger les concepts de développement du libre pour s’imposer sur le marché. Un juste retour des choses en quelque sorte

Avec le service

Connect Feddback, la firme de Redmond s’inspire clairement de la méthode utilisée par le monde du logiciel libre. Il calque ainsi ‘bugzilla’, proposé par les créateurs de Firefox, qui permet aux utilisateurs du navigateur libre de signaler des failles et des bugs aux développeurs. Microsoft est souvent critiqué pour sa lenteur à produire des mises à jour. Le groupe vient donc de décider de mettre en place un système de « feeback », ou retour, pour favoriser l’interaction avec sa communauté et permettre aux utilisateurs qui le souhaitent de signaler des problèmes et des bugs lors de sa navigation sur la Toile. En répondant à cette demande très forte des utilisateurs, Microsoft s’engage dans une voie qui lui est encore inconnue. Celle d’un dialogue fort avec ses clients. Ce service est accessible via Connect, un site utilisé par les bêta-testeurs. Pour y accéder, il faut un compte Passport, autrement dit un mot de passe et une adresse mail MSN ou Hotmail. Enfin, face au risque d’utilisation des bugs signalés par des pirates mal intentionnés, Microsoft demande à ce que les exploits mettant en péril la sécurité des utilisateurs ne soient pas communiqués par cette voie. Plus tôt dans la journée, le groupe a annoncé qu’il allait également permettre la suppression, par les utilisateurs, de IE dans son futur OS. Ce dernier est en effet solidement imbriqué dans Windows et à l’heure actuelle il est impossible de l’en supprimer complètement, ce qui provoque d’ailleurs la colère de la Commission européenne et des utilisateurs des navigateurs alternatifs gratuits comme Firefox ou Opera.