Microsoft Project EPM 2007 : mode Web et gestion de portefeuille, avant le PLM

Les dernières versions de Microsoft Office Project EPM se mettent à la mode
Web, se font plus collaboratives et gèrent les portefeuilles de projets… avec
un fort avant-goût de PLM

La sortie de Windows Vista et d’Office 2007 est l’occasion pour Microsoft de revoir sa copie sur ses applicatifs. Project, héritier d’une longue lignée de produits de gestion de projets concoctés à Redmond, n’échappe pas à la règle.

L’écosystème de Project est riche et fidèle. Il compte plus de 20 millions d’utilisateurs et représente la sixième source de revenus de Microsoft, après Exchange. Et même la cinquième pour Microsoft France, devant Exchange !

Même s’il appartient à la famille Office, Project EPM (Enterprise Project Management) bénéfice d’un statut particulier. Comme le souligne Daniel L. Queva, responsable de la ligne des produits Project chez Microsoft, « Project représente un business très profitable pour Microsoft, avec Visio. Il répond à un besoin réel du marché et n’a quasiment pas de concurrence. »

Une position enviable, mais sur laquelle Microsoft ne s’est pas endormi, en attestent ces nouvelles versions, qui pourtant vont devoir relever le défi de faire oublier une version 2003 certes puissante, mais qui présente encore de nombreux ‘petits’ défauts irritants – comme par exemple l’impossibilité de changer le nom d’un projet sans faire appel à un outil externe – et surtout une forte couleur ‘gestion des ressources‘ qui l’a quelque peu éloigné de sa mission première de ‘gestion de projets‘.

Quelles nouvelles fonctions ont donc été apportées ? Elles sont nombreuses. En voici, l’essentiel:

l’intégration de Project et de ses déclinaisons dans l’infrastructure de l’entreprise et le parc existant. Toute la plate-forme est construite sur SharePoint et dispose désormais d’une API plus performante qui intègre désormais toutes les fonctions de Project. L’ouverture est donc assurée vers SharePoint, bien évidemment, mais aussi Office, SAP, ou les solutions de PLM.

Project Web Access permet de créer un portail serveur de projet. Il permet ainsi à tous les acteurs de l’entreprise et à ses partenaires de bénéficier du mode Web pour accéder en ligne à toutes les ressources des projets sans pour autant posséder Project.

Le lancement d’un nouveau projet crée automatiquement un site Web, pour stocker toutes les informations disponibles sans quelles ne soient plus dispersées dans l’entreprise, et réserve un espace collaboratif dans SharePoint.

Microsoft Office Project Portfolio Server 2007: issue d’une acquisition de Microsoft, cette solution permet de gérer non plus des projets mais des portefeuilles de projets, de programmes et d’applications, avec tous les avantages d’une solution centralisée pour bénéficier d’un véritable outil collaboratif, de référentiels communs et de règles de gouvernance.

– autre apport marquant: Microsoft a enrichi le ‘reporting‘, avec la capacité de suivre les projets dans un triple objectif, la collaboration, la visibilité et le contrôle.

Enfin, un ‘détail’ ravira tous les utilisateurs de Project: l’annulation par niveau (retour arrière, annulation de frappe) qui permet de remonter dans les saisies et de tester des scénarios théoriques.

Où cela mène-t-il ?

S’il est encore prématuré d’évoquer le PLM (Product Life Management – gestion du cycle de vie des produits), Project 2007 n’échappe pas à l’appel du concept de cycle de vie !

Le cycle d’une création, dans la vision de Microsoft, s’établit ainsi : la phase de création, avec l’appui de SharePoint et de Portfolio Server ; la phase de sélection, pour mettre des priorités ; la phase de planification, pour choisir et gérer les ressources ; et enfin la phase de gestion, qui peut d’ailleurs revenir à la création. Le cycle est bouclé !

Le PLM ? Microsoft n’y pense pas…- pas encore ! Pour le moment, conditionné par son modèle de distribution, l’éditeur préfère évoquer ses partenariats avec les grands acteurs de ce marché. Et son approche horizontale se structure autour de trois scénarios: gouvernance IT, développement et qualité.

Pourquoi adopter une gestion de projets ? Comme le rappelle Daniel Queva, 55 % des projets ne sont pas atteints dans leur intégralité et même 15 % n’aboutissent pas ! Par manque de participation des employés…Et pourtant, « la gestion de projet, on la retrouve partout !«