Microsoft aurait refusé de payer 70 milliards de dollars pour Salesforce

Des discussions se sont déroulées entre Salesforce et Microsoft, mais elles n’ont pas abouti. Le spécialiste du CRM en mode SaaS réclamait 70 milliards de dollars. Trop cher pour Redmond.

Il y a quelques semaines les analystes financiers s’émoustillaient des rumeurs de rachat de Salesforce. Selon la presse financière, le géant du CRM en mode SaaS aurait été en discussion avec un acteur resté anonyme pour une acquisition. Selon les spécialistes, seules quelques sociétés peuvent monter une telle opération : HP, IBM, Oracle et Microsoft. SAP avait fait savoir par son Pdg son désintérêt pour une telle opération en considérant Salesforce comme une société sur le déclin. Oracle a un moment tenu la corde, mais c’est du côté de Microsoft que les soupçons les plus sérieux se sont portés. Au point de parler de la formulation imminente d’une offre.

Des discussions tarifaires contrariées

Finalement, selon la chaîne américaine CNBC qui cite des sources proches du dossier, des discussions auraient eu lieu entre les deux sociétés au début du printemps. Mais cette négociation a achoppé sur le prix demandé pour le rachat. Microsoft proposait un montant de 55 milliards de dollars, alors que Marc Benioff, CEO de Salesforce, en demandait 70. Satya Nadella, le patron de Microsoft a hésité, mais a considéré que la somme demandée était trop élevée et que le rachat aurait eu un fort impact sur le business de la firme de Redmond. Les négociations ont finalement été arrêtées au mois de mai, sans nouveau rendez-vous pour un autre round de discussion.

Une mariée de plus en plus belle

La semaine dernière, Salesforce a livré les résultats de son premier trimestre fiscal. Le chiffre d’affaires de la société continue à progresser rapidement, avec une hausse de 23 %, à 1,51 milliard de dollars. Pour la première fois depuis longtemps, ce sont des bénéfices qui sont réalisés en bout de chaîne. La firme affiche ainsi un petit 4,1 millions de dollars de gains, soit 1 cent par action. La société a également relevé ses prévisions sur l’année, avec un chiffre d’affaires qui devrait être compris entre 6,52 et 6,55 milliards de dollars. Une stratégie payante, selon les analystes comme Gartner qui montre la domination croissante de la firme californienne sur la relation client, aux dépens de SAP et Oracle.

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