Microsoft se lance dans le ‘backup’

Encore en version bêta, Microsoft System Center DPM (Data Protection Manager) est un produit de sauvegarde et de restauration sur disque destiné aux environnements de l’éditeur

Fruit de plusieurs années d’analyse de Microsoft sur la sauvegarde, la solution présentée par l’éditeur en version bêta répond aux attentes des utilisateurs dont les principales préoccupations portent sur la restauration jugée douloureuse et incertaine de sauvegardes inutilement complexes et au coût élevé.

« Du côté du recouvrement de données, ils affirment que la sauvegarde est toujours garantie, mais qu’ils ne peuvent jamais garantir la restauration« , affirme Rakesh Narasimhan, general manager de Data Protection Manager. « Pour l’anecdote, nous avons entendu que 42% des entreprises ont échoué dans leurs restaurations l’an passé. Et la moitié des utilisateurs que nous avons rencontrés affirment qu’ils sauvegardent, mais qu’ils n’ont aucun moyen de vérifier si la restauration a été un succès« . Avec Microsoft System Center DPM, la stratégie conseillée par Microsoft s’organise autour de l’utilisation à la fois de sauvegardes DPM (Data Protection Manager) sur disque et de technologie sur bande dans un scénario ‘disk-to-disk‘. Pour Rakesh Narasimhan, DPM est parfaitement adapté aux sauvegardes sur bandes, mais le scénario qu’il retient est plutôt celui de la réplication de données sur disque durant 30 jours, puis l’archivage à long terme et la protection des sinistres sur bandes. Selon Gartner, l’intérêt de l’offre de Microsoft, à la différence des produits concurrents de Veritas, CA ou CommVault, proviendrait du support sur disque, alors que ces derniers se concentrent sur les bandes. La sauvegarde sur disque présente pourtant des intérêts technologiques certains, comme la rapidité des transferts, ou la possibilité de sauvegarder les modifications d’un fichier à la volée, alors que les bandes ne peuvent sauvegarder que le fichier dans son entier. Il s’agirait donc d’une avancée technologique qui pourrait profiter à Microsoft avant que ses concurrents ne lui emboîtent le pas. D’autant que l’éditeur a annoncé Volume Shadow Copy Services Writer Software Development Kit 1.0 pour DPM, qui permet à l’industrie de sauvegarder de DPM sur bande, et Microsoft Operations Manager 2005, qui permet de gérer de multiples serveurs DPM à partir d’une console unique. « Nous voulons occuper cette niche de haute technologie et l’amener sur le segment de tous les utilisateurs. Et nous souhaitons nous assurer que notre solution tourne avec les infrastructures existantes et s’intègre avec les autres logiciels de bandes dont disposent nos clients« . Microsoft System Center DPM s’intègre à Active Directory afin de définir les serveurs présents sur le réseau que l’entreprise souhaite protéger. Puis d’étendre la protection à d’autres sources de données, Exchange, SQL Server ou SharePoint.