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Microsoft TechDays : Nicolas Petit, « Nous sommes dans la stratégie de construire un datacenter dynamique et moderne »

Silicon.fr : Où va Microsoft en matière d’infrastructure ?

Nous avons aujourd’hui une vision de l’infrastructure qui est vraiment à 360 degrés. L’infrastructure, c’était historiquement Windows Server. Aujourd’hui, ce sont des choses qui se complètent. Bien évidemment, Windows Server demeure la brique de base, que nous allons faire évoluer vers Windows Server 8.

Nous évoluons totalement dans notre logique de consolidation et de virtualisation, cloud public, privé ou hybride. Avec une seule brique pour gérer les différents clouds, comme s’il s’agissait d’une seule entité, pour le stockage physique ou virtuel, ou encore la capacité de déplacer des machines virtuelles d’un serveur à un autre par un simple lien physique.

Nous sommes dans la stratégie de construire un datacenter dynamique et moderne. Ensuite, comment allons-nous étendre ce datacenter ? Comment passer progressivement d’un cloud privé à un cloud public, et inversement ? Sans coût, sans difficulté, de manière transparente ? Comment l’administrer ? C’est la nouvelle version System Center 2012.

Silicon.fr : Quelle est la place de Windows Azure dans cette vision ?

Le point important est de pouvoir donner à son infrastructure ou son datacenter la dimension requise quasiment en temps réel. C’est cela qu’apporte véritablement Windows Azure avec SQL Azure. Nous pouvons ainsi déborder notre infrastructure et la déporter sur un cloud public, ou rester sur la même infrastructure, avec la capacité de réaliser des appels ponctuels ou structurels, de la capacité de calcul, de la capacité de stockage, jusqu’à l’hébergement applicatif.

Silicon.fr : Azure va être porté sur des appliances ?

En effet, sur le hardware, et notamment sur Azure, nous avons publié nos spécifications sur lesquelles les constructeurs se sont engagés et mettent d’ores et déjà à disposition des machines, afin de pouvoir construire une appliance propriétaire, de retrouver les spécifications Azure, d’utiliser le cloud public chez nous, pour finalement l’exploiter en interne, avec les mêmes logiques, chez vous ou chez votre partenaire outsourceur.

Silicon.fr : Et où en êtes-vous sur la virtualisation du poste de travail ?

Nous n’avons rien annoncé encore sur ce plan. Sur Windows 7 et Windows 8, nous avons directement ces logiques de virtualisation du poste de travail et applicative, que nous avons promues très largement, qui se basent sur Windows Server et sur Hyper-V, ce dernier étant le seul qui croît en parts de marchés actuellement. Nous comptons aller plus loin dans la logique cloud, pour permettre aux développeurs de monter directement leurs langages sur Azure, notamment. Nos produits sont aujourd’hui pensés pour des plateformes tierces, en l’occurrence iOS.

Silicon.fr : Vos offres développeurs sont également à l’honneur sur les TechDays…

Le pilier du développement dans l’environnement Microsoft demeure .NET et Visual Studio. Nous sommes sur du langage natif, avec sa performance, cross plateformes, Windows et Windows Phone, et même une extension pour Xbox. C’est notre pilier fondamental. Aujourd’hui les applications .NET se comptent en millions.

Nous avons également embrassé le langage HTML5, depuis 18 mois, avec IE9 et surtout IE10. Nous allons continuer de nous appuyer sur ces deux éléments : le natif, mais également le web avec HTML5 qui va nous permettre de dégager du CPU et GPU en s’appuyant sur une expérience innovante pour connecter nos applications natives sur le web, avec des logiques de communication cross applications, consistant à prendre des API ou des éléments d’une application pour les faire transiter vers une autre, et les synchroniser en une seule expérience.

Ce n’est pas nouveau, entre nos initiatives d’informatique de confiance et d’interopérabilité, cela fait 10 ans que nous sommes présents sur ce terrain. L’interopérabilité est même un pilier fondamental de Microsoft. Nous sommes aujourd’hui ouverts aux langages tiers et nous les supportons, ce qui nous permet également d’ouvrir nos propres applications aux autres plateformes. Sur l’infrastructure, nous savons gérer aujourd’hui de multiples hyperviseurs avec System Center, de multiples environnements, y compris Linux. C’est désormais inscrit dans les nouveaux gènes de Microsoft. Nous sommes concurrents, nous sommes partenaires, c’est étonnant !

Silicon.fr : Votre nouvelle organisation a laissé planer un certain flou, voir laissé craindre une domination de vos activités grand public. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Ce qui a été annoncé il y a 17 mois n’est pas une restructuration autour de trois grandes divisions – grand public, publicitaire et opérations ! Tout le reste demeure inchangé. Nous avons au contraire restructuré la partie grand public pour concentrer nos forces face à ce nouvel univers de développement autour de Windows, Xbox et Windows Phone, trois écrans qui sont amenés à communiquer de manière beaucoup plus large, avec les environnements, avec les langages de développement, avec l’identification pour descendre l’ensemble du cloud sur le terminal. Tout cela a du sens. L’univers “advertising” est particulier.

Tout le reste n’a pas bougé : une division PME, une division centrée sur les développeurs, une division services. Cette annonce revient finalement à capitaliser sur le monde de l’entreprise et sur notre roadmap technologique. Et nous continuons d’investir, Windows 8, Windows Phone et Xbox.

Silicon.fr : Microsoft est souvent associé au marché des PME ou des divisions départementales, qu’en est-il aujourd’hui des grandes entreprises ?

Azure est une offre adaptée à tous les besoins de PaaS (Plateform as a Service), de la start-up qui ne veut pas investir et va acheter de la capacité à la volée afin de se concentrer sur le design de son application, aux grands comptes qui font des tests, des pilotes, qui déportent de la capacité de calcul… Sur le cœur métier des grands comptes, avec SQL, nous avons une offre “mission critical”. Notre offre a été conçue pour ça. Il est également intéressant de voir comment nous impliquons nos grands clients dans cela, en les associant en avance de phase, parfois jusqu’à 18 mois, avec nos programmes d’adoption rapide, de test et de mise en production bêta, et de nous faire le retour. Nous sommes aussi dans une logique collaborative.

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