Microsoft dans le top 10 des plus gros acheteurs de semiconducteurs dès 2014

Avec l’acquisition de la division mobile de Nokia, Microsoft va entrer dans le top 10 des plus grands acheteurs mondiaux de semi-conducteurs. Ce bond dans la hiérarchie témoigne du changement profond dans la stratégie du premier éditeur mondial.

Microsoft, société connue initialement pour ses systèmes d’exploitation, ses logiciels et ses services, s’apprête à devenir l’un des OEM les plus importants au monde pour l’achat de semiconducteurs, selon les prévisions d’IHS.

C’est l’acquisition de la division mobile de Nokia qui devrait faire de Microsoft le huitième plus gros acheteur de puces. La société fondée par Bill Gates et Paul Allen était classée 13ème en 2013 et 15ème en 2012.

Mais, en 2014, Microsoft devrait dépenser une somme estimée à 5,9 milliards de dollars pour l’achat de semiconducteurs contre 3,55 en 2012 et 3,78 milliards de dollars cette année.

Ces deux milliards de dollars supplémentaires sont principalement liés à l’acquisition de la branche mobile du constructeur finlandais.

Les puces pour le sans fil expliquent l’augmentation des dépenses

Ce bond notable dans la hiérarchie des plus gros acheteurs de puces va se traduire également par une quatrième place mondiale concernant l’achat de composants dédiés spécifiquement au sans fil. La société restera toutefois derrière Apple, Samsung et Huawei dans ce domaine.

Avant cette acquisition stratégique, la firme de Redmond dépensait de faibles sommes pour ce type de composants (à hauteur de 85 millions de dollars en 2012 et de 110 en 2013).

En effet, les achats de semiconducteurs effectués par Microsoft étaient principalement destinés à sa console de salon Xbox 360. Mais, à compter de 2014, environ 37% des 5,9 milliards de dollars (soit 2,2 milliards de dollars) dépensés par Microsoft pour l’achat de puces, le seront pour des composants destinés à des appareils sans fil (tablettes et smartphones).

Un ancrage dans le hardware qui constitue un véritable pilier de la stratégie de Microsoft. Après avoir pris un virage marqué vers les solutions logicielles développées pour des terminaux mobiles à écrans tactiles, Redmond coiffe maintenant la casquette de constructeurs de tablettes (c’était déjà le cas avec les modèles Surface) et de smartphones. Une intégration verticale qui rapproche le premier éditeur mondial de sociétés comme Google (après l’achat de Motorola Mobility) et Apple.


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