Microsoft voit son brevet de ‘paiement à l’acte’ rejeté

Payer un logiciel au pro rata se son utilisation. L’idée n’a pas séduit l’office américain chargé de la gestion des brevets

Le géant de Redmond a récemment déposé un brevet pour une solution permettant de vendre un PC avec des options à la carte. L’office américain des brevets a rejeté le brevet.

Concrètement, le projet de Microsoft baptisé ‘Metered Pay-As-You-Go‘ visait à proposer un ordinateur à coût réduit pour lequel l’utilisateur aurait pu acquérir les solutions de son choix, moyennant un tarif forfaitaire. Par exemple, la solution Office pourrait être payée un euro par heure d’utilisation. En soi, la solution était très proche du Saas (Software as a service) où l’utilisateur emploie via Internet une solution hébergée sur un serveur.

« Un ordinateur avec des performances, des composants évolutifs et des applications et services choisis (…) dispose d’une interface utilisateur qui autorise la sélection des niveaux de performance requis. (…) Pour supporter un modèle économique fondé sur le paiement à l’utilisation, chaque élément choisi doit être associé à un coût, permettant à l’usager de payer pour le service utilisé » est-il expliqué dans le brevet déposé par Microsoft.

Aucune offre formelle n’avait été dévoilée. Néanmoins l’idée aurait permis à Microsoft de créer une nouvelle source de revenus, en signant notamment des accords avec des fournisseurs d’accès et des fabricants.

Pour l’organisme américain en charge de la gestion des brevets, le projet, jugé trop flou, faisait appel à des technologies déjà brevetées, d’où son rejet.

Microsoft aurait voulu modifier la manière de « consommer » les biens informatiques. Dans un contexte où le géant américain reste plus que jamais critiqué sur son monopole et ses prix, ce nouveau type d’offre, s’il débouchait sur un produit concret permettrait à la firme de réduire notablement le prix d’acquisition de ses solutions.

Néamoins, comme le rappellent nos confrères devnunet.fr, cette idée comprenait un aspect pervers. Le paiement à l’acte aurait entraîné une multiplication des factures pour l’usager et fourni à l’éditeur un profil très précis, poste par poste de l’utilisation de ses produits.

Microsoft garde néanmoins le droit de faire appel. Rien n’indique que le géant devrait s’en priver.