BI : MicroStrategy parie sur la mobilité, le big data et les réseaux sociaux

Jean Pascal Ancelin - MicroStrategy © Silicon.fr

Spécialiste des solutions décisionnelles, l’éditeur américain MicroStrategy appuie son évolution sur trois piliers : mobilité, big data et réseaux sociaux. Portrait avec le DG France de la société.

MicroStrategy est un pure player du monde de la business intelligence, indépendant, coté au Nasdaq et affichant une forte croissance. « +39 % sur les licences et +18 % sur les revenus au premier trimestre 2012 », indique Jean Pascal Ancelin directeur général de MicroStrategy France.

L’éditeur dégage aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel d’environ 580 millions de dollars, pour 2800 employés. La société se distingue au travers de sa technique de référentiel de métadonnées unique, qui permet de « préserver l’intégrité des informations de l’entreprise », explique le patron de MicroStrategy France.

Trois axes stratégiques

La mobilité est un des éléments forts de la stratégie de la société. Son offre mobile prend la forme d’une plate-forme complète de création d’applications mobiles natives, capables de fonctionner hors connexion. Le support BlackBerry est arrivé dès 2007, celui d’iOS en 2010 et celui d’Android fin 2011.

Autre secteur stratégique, le big data. Le volume des informations non structurées explose et il est nécessaire de trouver des solutions pour les stocker et les analyser. Un domaine où la société, qui utilise un métadata unique ainsi que des techniques de cache et de traitement en mémoire, peut apporter des solutions aptes à monter en charge. En témoignent les gros projets qu’elle a su mener, comme celui avec un grand nom de la distribution, comptant 10 000 utilisateurs.

Dernier axe, les réseaux sociaux. Les outils de la firme peuvent extraire, évaluer et analyser des données issues de Facebook, puis créer des rapports complets. Une offre qui intéresse tout particulièrement le secteur du marketing digital, avec de gros clients, comme le FC Barlecone.

Divers modes de distribution

En France, l’éditeur joue la carte de l’indirect et fait montre d’une stratégie ‘channel’ étendue, avec un large spectre : les entreprises de moins de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires sont prises en charge par les grossistes, les plus massives étant gérées par des intégrateurs, revendeurs ou SSII, voire même en direct.

Ce réseau de partenaires, MicroStrategy France entend bien l’étendre, tout en rendant ces derniers toujours plus autonomes. Libre à eux par la suite de viser des entreprises de plus petites tailles.

En plus des partenaires intégrateurs et des inévitables offres cloud, la société use d’un autre levier de croissance : le reporting intégré en OEM dans des applications métiers. Un filon que MicroStrategy entend bien exploiter.

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