Mises en examen dans l’affaire d’escroquerie des opérateurs téléphoniques

Révélée lors du Forum International de la Cybercriminalité (FIC), l’affaire avait mené à l’interpellation de 25 personnes. Le motif, escroquerie en bande organisée des trois opérateurs Orange, Bouygues et SFR.

En début de semaine, Christian Aghroum, commissaire divisionnaire et chef de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication ( OCLCTIC ), a annoncé avoir stoppé une vague d’escroqueries.

Pour montrer que ses services sont actifs en la matière, le responsable annonce alors l ‘arrestation récente de vingt personnes soupçonnées d’avoir piraté les réseaux de trois opérateurs téléphoniques, pour un préjudice de 8 millions d’euros.

L’enquête a progressé. L’AFP explique que l’arrestation a concerné 25 personnes et que 7 d’entre elles ont été mises en examen pour « escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux ».

Dix des personnes arrêtées dans les régions Bretagne, Pays-de-Loire, Poitou-Charente, Lorraine et Ile-de-France dans le cadre de l’affaire ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire même si elles encourent 10 ans de prison.

Toujours est-il qu’une trentaine d’ordinateurs ont été saisis selon une source proche du dossier, une soixantaine de téléphones portables et huit sites Internet jugés complices ont été clos. De même, une centaine de comptes bancaires ont déjà été bloqués.

Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que depuis 2007, les malfaiteurs ouvraient des lignes auprès des principaux opérateurs français de téléphonie mobile en usant de faux documents d’identité, administratifs et bancaires.

Une fois les lignes ouvertes, des outils informatiques spécifiques, surnommés « pondeuses », permettaient de générer automatiquement des milliers d’envois de SMS pour participer à des jeux…

Les premières condamnations pourraient être prononcées dès la semaine prochaine.