Mission French Tech : qui est Kat Borlongan, sa nouvelle directrice

La nouvelle directrice doit incarner le changement voulu par Mounir Majhoubi pour redinamyser la mission French Tech, en impulsant notamment un soutien aux « deep techs » et en renforçant leur visibilité à l’international.

Après six mois de vacance, le poste de patron de la Frech Tech a enfin été pourvu. A 35 ans, Kat Borlongan devient sa nouvelle directrice. 

Co-fondatrice de l’agence d’innovation Five to Five, le jeune femme n’est pas une « figure » de l’éco-système des startupeurs français mais travaille depuis longtemps sur des problématiques d’open innovation, en particulier d’open data. Elle a ainsi été conseillère d’Etalab (203-2015) avant sa fusion avec la DSI de l’Etat et directrice de l’Open Data Institute (2013-2016) comme le mentionne son profil LinkedIn.

Passée par l’IEP de Bordeaux et titulaire d’un master en communication de McGill University ( Montréal), Kat Borlongan a dirigé le bureau de Reporters sans Frontières au Canada et exercé deux ans chez Google dans une fonction marketing.  C’est en septembre 2013 qu’elle se mettra à son compte pour co-fonder l’agence Five to Five.

Une mission de 3 ans 

Fixée par Mounir Majhoubi, le secrétaire d’Etat dont elle dépend, sa mission sera notamment de faire entrer la French Tech dans sa phase d’industrialisation.  « Nous allons concentrer nos efforts sur le développement des « scale-up ». Il s’agit de celles qui ont dépassé la phase de développement et qui se tournent vers l’international avec une force de frappe importante. » explique-t-elle dans une interview aux Echos.

Née aux Philippines, elle a grandi au Japon avant de rejoindre la France à l’âge de 20 ans, un profil dont elle ne souhaite pas pour autant faire un atout « diversité » :  » J’ai précisé lors de mon embauche que je ne voulais pas être recrutée pour servir de faire-valoir en faveur d’une quelconque diversité. Je serai davantage utile à la cause féministe si je réussis dans mon travail plutôt que si je deviens un alibi » clame-t-elle.

Si son contrat ne comprend pas de date de fin de mission, Kat Borlongan se donne trois ans pour mener sa mission : « J’ai du mal à faire les choses plus de trois ans. Au-delà s’instaure une logique de carrière que je veux éviter. » 

Crédit photo : @agence Five to Five