MobilCom: fin du cauchemar?

Malgré les gesticulations de son fondateur, les actionnaires de l’opérateur allemand ont entériné l’accord avec France Télécom.

France Télécom est-il en train de tourner, définitivement, la pire page de l’histoire de ses alliances? L’aventure allemande avec MobilCom pour le développement de l’UMTS outre-Rhin prend-elle fin -enfin?!

Avec la signature par les actionnaires de MobilCom, à une très large majorité du plan de sauvetage de leur entreprise, on peut dire que l’histoire arrive à son terme. Le plan prévoit en effet que France Télécom passe l’éponge sur les 7 milliards d’euros de dettes de l’allemand. Une AG qui a duré 11 heures! Le texte a été adopté à une majorité de 98,95%. Néanmoins, pour arriver à ce résulat, il a fallu lutter. L’assemblée générale a duré pas moins de onze heures! Le seul doute concernait l’attitude du fondateur et principal actionnaire de MobilCom, le très agité Gehard Schmid, qui depuis un an, traîne des pieds pour arriver à un accord. Ce dernier avait finalement fait savoir dans la journée qu’il soutiendrait le plan, après avoir adopté une attitude ambiguë ces dernières semaines. Retour à la case départ Aux termes du compromis, le groupe français a prévu d’effacer pour quelque 7 milliards d’euros de créances de son ancien partenaire, dont il reste actionnaire à hauteur de 28,5% même s’il a décidé en fin d’année dernière de ne plus soutenir son développement. Un endettement lié aux ambitions longtemps caressées par MobilCom dans la téléphonie UMTS en Allemagne, avec l’achat d’une licence en août 2000 pour près de 8,5 milliards d’euros. En contrepartie, l’opérateur allemand va être sévèrement restructuré. Il a déjà supprimé 1.800 de ses 5.000 emplois pour redevenir ce qu’il était au début 2000 avant la coûteuse alliance avec le groupe français: un simple revendeur de services de téléphonie mobile pour le compte d’autres opérateurs.