MobilCom: le patron est en faillite personnelle

Enième épisode de la saga de l’opérateur allemand: la faillite de son fondateur et patron, Gehard Schmid

Fondateur et toujours premier actionnaire de l’opérateur de télécommunications allemand MobilCom, dont France Télécom détient 28,5%, Gerhard Schmid a annoncé s’être déclaré en faillite personnelle. La raison,

«la menace d’insolvabilité résultant de la chute continue des titres MobilCom». Il faut dire que le très agité patron de l’opérateur avait acheté fin 2001 à crédit des millions d’actions du groupe en donnant en gage les actions qu’il détenait déjà. Du coup, selon des analystes, l’homme est débiteur de 300 millions d’euros ! Histoire sans fin Fondé en 1991, première société cotée en 1997 sur le Nouveau marché de Francfort, MobilCom est surtout présent dans le mobile. Il revendiquait, fin 2001, 9 millions de clients. A la grande époque de la bulle des télécoms, France Télécom était entré dans le capital de l’opérateur. Mais l’écroulement des valeurs dans ce secteur a poussé le français à se retirer. Problème: Gerhard Schmid, alors président du directoire affirmait que France Télécom était engagé à financer à hauteur de 10 milliards d’euros son réseau de téléphonie mobile UMTS dit de troisième génération. Engagement réfuté par le français. Après de longs mois de litige, France Télécom, qui chaque mois signe un chèque à MobilCom pour assurer ses fins de mois, décide de rompre. L’opérateur allemand échappe in extremis à la faillite quand les banques régionales publiques soutenues par le gouvernement allemand et France Télécom signent un accord prévoyant la mise à l’écart de Gerhard Schmid.