Mobile World Congress : Microsoft dépoussière son offre mobile

Redmond lance Windows Mobile 6.5, MyPhone et une boutique d’applications en ligne. De quoi reprendre la main ?

Nicolas Petit Windows, Mobile France : « Nokia n’a encore rien prouvé en matière de services »

Windows Mobile 6.5 est très orienté grand public, avez-vous oubliez les entreprises ?

Non mais on considère qu’un terminal doit apporter la même expérience pour le grand public ou pour le pro. C’est une erreur de faire un OS pour l’un et un système pour l’autre. Les pros veulent de la connectivité et Windiws Mobile 6.5 a été pensé pour ça. Idem pour la fluidité et la souplesse. Dans le même temps, la présence d’Exchange permet de répondre à la plupart des besoins. Il y a ura d’ailleurs des futures annonces avec Exchange 14. Enfin, les applications pros comme Outlook ont été revues avec plus de lisibilité. En somme, tout le monde s’y retrouve.

MyPhone n’est-il pas une adaptation de MobileMe d’Apple ?

Si l’esprit est le même, le modèle économique est fondamentalement différent. Nous considérons qu’un tel service doit être gratuit, Apple le fait payer près de 80 euros par an. Nous avons opté pour la publicité, un modèle plus porteur selon nous.

Après Apple et Nokia, vous lancez également votre place de marché, encore une fois, la concurrence a ouvert la voie ?

Apple a montré la direction mais s’est un peu mis à dos les opérateurs qui ne touchent rien sur les ventes. Une place de marché doit bénéficier à toute la chaîne de valeur, il faut être capable de créer un écosystème. C’est pourquoi Windows Market Place sera ouvert aux applications des opérateurs mobiles. Du côté de Nokia, ils n’ont encore rien prouvé, ils se réapproprient leur plate-forme mais ils n’ont pas encore démontré qu’ils sont capables de travailler avec les opérateurs, or il faut les convaincre pour que ce type d’offres décolle.

Le marché des OS pour smartphones est très effervescent, va-t-il le rester ?

C’est une phase de renouveau. L’émergence des smartphones grand public agite le marché des OS, chacun peut tenter sa chance. On a l’impression de revenir 20 ans en arrière lorsque notre PC Pocket s’est attaqué à Palm. Dans le même temps, les fabricants sont multi plates-formes et c’est normal. Reste que tous les chevaux n’ont pas vocation à terminer la course…