Mobiles explosifs : la polémique rebondit

Nokia ré-affirme que les explosions de ses combinés sont dues à l’utilisation de batteries pirates. Des études disent le contraire

Est-ce le début d’une psychose? Il y a quelques semaines, nous l’avions évoqué, les médias ont relevé une série d’accidents impliquant des téléphones Nokia. Deux ou trois combinés avaient eu la fâcheuse idée d’exploser dans la main ou les poches d’utilisteurs géographiquement dispersés.

Ayant fait sa propre enquête, le premier fabricant mondial de mobiles a expliqué que ces explosions étaient dues à l’utilisation de batteries contrefaites, un phénomène assez répandu. Dans le même temps, il rapellait que ses propres batteries étaient fabriquées dans le strict respect des normes de sécurité etc. Sauf que deux associations de consommateurs, l’une italienne l’autre belge, ont commandé des tests à des laboratoires indépendants sur la sécurité des batteries de portables de grands constructeurs. Le résultat n’est pas bon pour Nokia. Selon cette étude, sur deux types de batteries, Nokia n’aurait pas de valves de sécurité pour prévenir une surchauffe et un feu en cas de court-circuit. Nokia conteste Test-Aankoop et Altroconsumo affirment que la batterie BML-3, fournie avec le 3210, un modèle qui n’est plus en vente, et la BMC-3, avec les modèles 3310 et 3330, n’ont pas de valve de sécurité. Une valve de sécurité permet de faire baisser la température dans une batterie en cas de court-circuit, qui peut se produire en cas de chute d’un portable. Sans un tel dispositif de sécurité, la température à la surface d’une batterie peut atteindre 130°C, selon les tests réalisés. De son côté Nokia conteste vigoureusement cette étude. « Cette déclaration est fausse », affirme le groupe dans un communiqué. « Toutes les batteries de Nokia sont conçues et fabriquées pour se conformer à des mesures strictes de sécurité et de qualité, dont une protection contre un court-circuit. » Il en faudra plus pour rassurer les utilisateurs.