Mobiles: les MVNO profitent peu du bond de la portabilité

Les principaux gagnants restent les opérateurs traditionnels. Les opérateurs virtuels peinent encore à s’imposer

C’est officiel. Selon des chiffres fournis par l’Arcep, le régulateur français des télécoms, de plus en plus de Français sont équipés d’un téléphone mobile. Au troisième trimestre le parc total de de détenteurs de mobiles a progressé d’1% contre 0,9% au trimestre précédent. Plus de 53 millions de mobiles composent le parc français. Et bonne nouvelle pour les opérateurs, le revenu moyen par abonné (Arpu) augmente, passant de 34,5 euros par mois à fin mars à 35,2 euros par mois à la fin juin.

Des disparités existent. La progression, loin d’être générale concerne en fait le post-payé. Avec une progression de 1,9% au troisième trimestre, les abonnements au forfait enregistrent une légère avance sur le post-payé qui recule de 0,8%.

Les opérateurs conventionnels restent plus avantagés que leur concurrents sur le marché du portable. La portabilité, en vigueur depuis le 21 mai 2007 décolle grâce à des délais plus courts. Le nombre de numéros ‘portés’ (c’est à dire passant d’un opérateur à un autre) croît depuis 2003 avec un bond de 78% sur un an, et dépasse les 1,4 million au mois de septembre 2007. Plus de 252.000 de numéros portés ont été enregistrés entre juin et septembre contre 154.500 entre mars et juin.

Les opérateurs virtuels (MVNO), particulièrement visés par cette mesure, ne semblent en tirer que de maigres profits. Entre juin et septembre, les MVNO ont convaincu 155.000 nouveaux clients soit la plus faible progression trimestrielle (8%) depuis plus d’un an. Entre juin et septembre 2006, les MVNO avaient conquis 260.000 nouveaux clients

Au troisième trimestre, ils représentent 4,06% de parts de marchés contre 3,79% au trimestre précédent. Plus de 2 millions d’utilisateurs composent le parc des MVNO.

Malgré une tendance générale à la hausse, le taux de pénétration du mobile en France, 84%, reste inférieur à celui de pays voisins tels que l’Italie qui revendique, selon un spécialiste interrogé par Le Figaro, 88% de taux de pénétration. Pour les opérateurs, la marge de progression reste donc encore importante.