Moins de 30% des accès très haut débit se font en fibre optique en France

Une légère accélération de l’adoption de la fibre optique laisse entrevoir les prémices du décollement du très haut débit en France limité à à peine un demi million de lignes.

L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a publié, en fin de semaine dernière, les chiffres (provisoires) de l’observatoire des marchés des haut et très haut débit filaire en France au premier trimestre 2011. En un an, le marché a cru de 1,6 million d’abonnement (+8 %) pour se fixer à 21,78 millions de lignes au 31 mars 2011.

Observatoire des marchés accès Internet au premier trimestre 2011 (Arcep)
Alors que la progression du marché sature, la fibre optique peine à décoller (selon les chiffres de l'Arcep).

L’essentiel (20,26 millions) des connexions haut débit se concentre sur l’offre ADSL (qui constitue 93 % des accès Internet). A noter que plus d’1 million de connexions haut débit provient de liaisons wifi, câble, satellite, boucle locale radio, etc. L’offre a cru de 10.000 comptes en un trimestre. Emporté par le succès des offres satellites?

De son côté, le très haut débit poursuit mollement sa progression. A peine 520.000 foyers bénéficient du Net à grande vitesse alors que le potentiel se situe à plus d’un million de logements raccordés depuis la fin 2010 (et les 2 millions sont visés pour la fin de l’année). Soit 180.000 nouvelles connexions en un an dont 56.000 au cours du premier trimestre.

Qui plus est, malgré le déploiement (lent il est vrai) de la fibre en France, c’est l’offre câblée (infrastructure optique avec terminaison coaxiale qui offre jusqu’à 100 Mbit/s en réception et 5 Mbit/s en émission) qui compose l’essentiel du marché du très haut débit (THD) : 380.000 lignes (soit 73 % du très haut débit) contre 256.000 en 2010 et 346.000 au 4e trimestre. Numéricable a donc accueilli 34.000 nouveaux clients THD. Du coup, la fibre est à la traîne avec 140.000 abonnements. Néanmoins, les 22.000 nouvelles souscriptions comptabilisées par les opérateurs montrent un frémissement par rapport au 15.000 constatées en moyenne lors des deux trimestres précédents. La fibre s’apprêterait-elle à décoller? Il serait temps.