Moteur de recherche : Bing peine à trouver son public

Un mois après son lancement, Bing ne décolle pas. En France comme aux Etats-Unis. Microsoft n’en poursuit pas moins les innovations en introduisant les messages Twitter dans ses résultats.

Bing a beau être une (r)évolution majeure pour Microsoft, le moteur de recherche anti-Google de Redmond peine à trouver son public. Selon AT Institut (ex Xiti Monitor), il ne fait pas mieux que son prédécesseur Live Search. En France, du moins. « Après 3 semaines d’activités, on peut constater que la part de visites de Bing est relativement stable voire inférieure en moyenne à celle de son prédécesseur Live Search », note l’institut d’analyse dans un rapport daté du 29 juin.

Depuis son lancement, la part de Bing s’élève au mieux à 2,84 % du marché des moteurs. Sommet atteint le 13 juin, soit une dizaine de jour après l’ouverture du moteur, le 1er juin, qui n’a visiblement même pas bénéficié de la couverture médiatique autour de son lancement (2,75 % le 2 juin). Depuis, la part du moteur oscille autour de 2,60 %. Très loin derrière les 89,83 % de Google en avril et même en deçà des 2,90 % de… LiveSearch.

A noter cependant que, en France, Bing est proposé en version bêta contrairement à la version américaine. Pour AT Institut, l’indéboulonnable domination de Google est le fait des habitudes des internautes. « Si Bing tient ses promesses en sortant de bêta, ces habitudes ne pourront changer que progressivement au cours des mois voire des années qui viennent. » En d’autres terme, Google a encore de beaux jours devant lui mais doit sans conteste prendre la menace Bing au sérieux. A vérifier au fil du temps.

Bêta ou pas, Bing ne semble pas plus convaincre sur ses terres natales. Selon StatCounter (qui s’appuie sur l’analyse de 336 millions de requêtes à partir de 3 millions de sites référents), Bing a gagné moins de 1 % de part par rapport à Live Search aux Etats-Unis. En mai, le moteur de Microsoft affichait 7,81 % contre 8,23 % en juin. Une petite progression qu’il effectue au dépens de Google qui passe de 78,72 % à 78,48 % entre mai et juin. Bing reste également derrière Yahoo (11,04 % en juin). Bing a donc visiblement bien du mal à trouver son public.

C’est pourquoi Redmond poursuit ses innovations. Bing s’intéresse à Twitter, réseau social dont la popularité est montée d’un cran suite aux élections iraniennes et ses sanglants événements. « Aujourd’hui, nous présentons une première incursion dans l’intégration de plus de données en temps réel dans nos résultats de recherche, à commencer par certains des plus éminents et prolifiques Twitterers issus d’une variété de domaines », annonce Sean Suchter, directeur général du centre de recherche de Bing.

Autrement dit, seuls les messages des profils Twitter les plus populaires remonteront dans les résultats de recherche**. Soit quelques milliers de profils tout de même. Un bon début. Et comme l’annonce Sean Suchter en guise de conclusion, « Et même si nous ne sommes pas encore très populaire, nous somme prolifiques, alors n’hésitez pas à nous suivre sur Twitter pour obtenirs les dernières actualités sur Bing ».

* Selon nos essais, la version française n’intègre pas cette fonctionnalité.

** A noter que, sous l’extension Greasemonkey de Firefox, le script Twitter Search Result on Google permet d’afficher des messages Twitter, sans distinction de profils, dans les résultats de Google.