Motorola mise fort sur Android

Le fabricant de mobile estime avoir sa carte à jouer avec l’OS de Google

Membre fondateur de l’Open Handset Alliance, association de fabricants soutenant Android de Google, Motorola semble aujourd’hui vouloir aller plus loin. Le fabricant de mobile aurait en effet fait passer de 50 à 350 le nombre de ses collaborateurs affectés à l’équipe de développement pour Android. L’information n’a pas été confirmée par l’équipementier américain.

Seul petit problème, Motorola s’était déjà engagé sur un autre projet open source mobile. En 2005, Motorola a annoncé que la moitié de ses mobiles seront à terme motorisés par un OS dérivé de Linux et de Java. Trois ans plus tard, on est loin du compte. Motorola rejoint l’Open Source Development Lab (OSDL) composé de Palm, Siemens et TrollTech (Nokia). Mais là encore, rien de concret n’en sort.

Face au buzz généré par Android, on comprend le choix de Motorola. Le groupe cherche la voie la plus porteuse et l’OS de Google semble faire plus de bruit que toutes les initiatives open source mobiles connues jusqu’à aujourd’hui. Rappelons qu’Android est également soutenu par d’autres fabricants comme Samsung ou LG.

Selon le cabinet britannique, ABI Research, d’ici 2012 près d’un tiers des smartphones seront équipés d’un OS Linux. Un sacré bond en avant puisque aujourd’hui, le Pingouin n’est présent que dans environ 2% des terminaux mobiles intelligents…, largement distancé par Symbian, Windows Mobile et RIM OS.

Il s’agit également pour Motorola de repartir dans le sens de la marche et de se distinguer d’une concurrence qui lui fait très mal. Car depuis le succès de la gamme Razr, l’américain plonge. Au deuxième trimestre, les ventes de mobiles reculent de 22% et la perte atteint 346 millions de dollars. Après avoir perdu la deuxième place mondiale au profit de Samsung, le groupe a sauvé de justesse sa 3e place face à LG.

Sous la pression de l’actionnaire-raider Carl Icahn, la division téléphonie mobile a été séparée du groupe…En tout, 10.000 postes ont été supprimés. Motorola cherche donc désepérément à rebondir et estime qu’Android pourrait constituer un bon tremplin.