Motorola propose son Razr i sous Intel Atom à 2 GHz

motorola razr i Intel Atom 2 GHz (crédit photo © Motorola Mobility)

Motorola joue la carte de la performance et de l’autonomie avec son Razr i sous Android à un prix agressif.

Motorola Mobility lance son Razr i (modèle XT890) en exclusivité en France. Ce nouveau smartphone est le premier Android, chez Motorola, équipé d’un processeur Intel Atom. Le constructeur rompt, pour l’occasion, avec l’habituelle plate-forme ARM, pour le x86.

Si Motorola ne précise pas le modèle du processeur installé dans le Razr i dans sa fiche technique, il s’agirait néanmoins de l’Atom « Medfield » Z2480 cadencé « jusqu’à 2 GHz ». Un cran au dessus, donc, du Z2460 à 1,6 GHz embarqué dans le San Diego d’Orange commercialisé depuis juin dernier. Monocoeur mais bénéficiant de la technologie hyperthreading, le Z2480 sera vu par le système comme ayant deux cœurs logiques.

Autonomie record

Une fréquence élevée qui pourrait impacter les performances de la batterie. Il n’en sera rien, selon Motorola, qui a travaillé de concert avec Google, son nouveau propriétaire, et Intel pour optimiser les ressources. Le constructeur annonce ainsi une autonomie de 20 heures en communication et 10 heures en usages intensifs (web, vidéo, applications multimédias…). Une performance qu’il conviendra de vérifier à l’usage. À noter que la batterie, de 2000 mAh, n’est pas amovible.

Pour le reste, le smartphone est fourni avec Android 4.0.4 (Ice Cream Sandwich) alors qu’on aurait pu espérer du 4.1 Jelly Bean (qui sera proposé en mise à jour à une date non précisée). Il hérite d’un dos en Kevlar quasi indestructible, d’un revêtement anti-éclaboussures et d’un écran 4,3 pouces Super Amoled (540 x 960 points). L’écran occupe toute la surface du combiné réduisant les bords à la seule largeur de la coque en aluminium. Ce qui, outre une esthétique appréciable, limite son encombrement (122,5 x 60,9 x 8,3 mm pour poids modeste de 126 g) tout en offrant un écran confortable qui tient bien en main.

La mémoire interne est de 8 Go (5 Go utiles) extensible via une carte microSD.

Pas de 4G

Le Razr i se distingue également par un bouton dédié situé sur la tranche du téléphone pour activer la fonction photo lorsque celui-ci est en veille. Pratique. L’application s’accompagne d’un mode rafale (10 images 8 millions de pixels en moins d’une seconde) avec possibilité de sélectionner l’image à conserver et effacer les autres en une seule manipulation. Le capteur frontal de 0,3 mégapixel fait en revanche un peu pauvre.

Si le Razr i supporte le NFC (qui, avec Google Beam, facilitera l’échange sans contact de contenus entre deux smartphones compatibles), il n’est pas compatible 4G ni même Dual Carrier, apparemment. Il faudra se contenter du HSDPA+ à 21 Mbit/s.

Un paradoxe alors que le smartphone est proposé en exclusivité chez SFR qui met pourtant en avant son réseau à 42 Mbit/s. Il est disponible pour 9,90 euro TTC avec un forfait Formule Carrée à 4 Go ou 6 Go (à partir de 70 euros) ou à 39,90 euros avec la formule 4 Go (50 euros). Hors subvention opérateur, le Razr i est proposé à 399 euros TTC. Un prix agressif pour ce modèle haut de gamme.

Un smartphone prometteur

Nous avons eu l’occasion de « jouer » quelques minutes avec le Razr i. L’appareil s’est montré plutôt véloce et réactif dans l’ensemble. Un smartphone prometteur.

Un bon point pour Intel qui complète ainsi sa liste de partenaires. Motorola vient s’ajouter à Orange (San Diego), Lenovo (LePhone K800), ZTE Grand X IN et, prochainement, si tout va bien, chez Acer. De quoi se payer une légitimité sur un marché jusqu’alors dominé par l’architecture ARM et ses nombreux fournisseurs (Qualcomm, STMicroelectronics, Texas Instruments, Samsung…).

Crédit photo © Motorola Mobility


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