Motorola s’offre un nouveau centre de R&D à Toulouse

Le numéro deux de la téléphonie mobile confirme son penchant pour la recherche et le développement avec l’annonce de la création d’un nouveau site Motorola en périphérie de la ville rose

Après Rennes, Toulouse. L’équipementier inaugure aujourd’hui son nouveau centre de R&D dans la ville rose. Depuis début septembre il accueille 400 ingénieurs. La mission de ces derniers et de développer des plates-formes modems 2G, 2,5G et 3G. A terme, le c?ur des téléphones mobiles de Motorola, battra une chamade

« made in Toulouse ». Ce nouveau site c’est : 14.860m2 au total dont 6.530 m2 de bâtiments et 1.000 m2 de laboratoires. Certifié ISO 14001 ; comme l’ensemble des sites du groupe, il bénéficie d’installations de pointe, liées à la nature des recherches qui y sont réalisées avec plus de 200 mètres de bancs de test actifs. Pour ce cadeau fait aux chercheurs de 14 nationalités différentes, Motorola a déployé les grands moyens. L’ensemble des salles est entièrement câblé et profite d’un réseau sans fil Wi-Fi et d’un réseau de VoiP. De plus, le nouveau centre toulousain abrite le développement et l’intégration des plates formes GSM, GPRS EDGE, UMTS, HSDPA, des futurs téléphones mobiles Motorola. La recherche se fait aussi sur le long terme, et les équipes d’ingénieurs travaillent également sur la recherche avancée et le développement de nouvelles fonctionnalités de communication mobile dont : -Le DVB-H qui va introduire l’univers de la TNT sur le mobile. -L’IMS qui va permettre d’envoyer de façon simultanée et synchrone sur le réseau la voix, les donnés, de façon optimale et sans interruption quel que soit le type de réseau (2G, 3G et Wi-Fi) -L’UMA qui permet aux téléphones cellulaires de fonctionner également sur des réseaux différents, par exemple grâce à une connexion sans fil établie sans interruption vers la prise ADSL de l’usager lorsqu’il rentre chez lui. Avec un chiffre d’affaires de 31,3 milliards de dollars en 2004, Motorola qui est parmi les 100 premières entreprises dans le classement ‘Fortune’ peut se permettre de jouer un rôle de moteur pour cette industrie d’autant que cela fait 38 ans que le groupe est installé dans le sud de la France. Déjà présent à Rennes

Le climat français semble plaire à Motorola. L’inauguration du centre de R&D toulousain fait suite à l’ouverture d’une structure similaire à Rennes. En septembre, le groupe américain a annoncé la reprise, après plusieurs mois de négociations, de Melco Mobile Communication, un centre de Recherche et Développement de Mitsubishi et spécialisé dans l’iMode. Le japonais a en effet décidé de quitter l’Europe il y a quelques mois. Le centre de Rennes devrait, selon Motorola, travailler au développement de l’iMode (proposé par Bouygues Telecom) mais surtout à la conception et au développement de futures plates-formes sur le marché 3G en Europe.

« L’équipe de Rennes offre à Motorola un savoir-faire inégalé en matière de développement de l’i-mode et de son intégration, tout comme des services reconnus et des capacités de test », a déclaré Ron Garriques, Président de Motorola Mobile Devices, dans un communiqué. Le deuxième fabricant mondial de mobiles n’a pas révélé les conditions financières de la transaction mais a précisé que celle-ci n’impliquait pas d’acquisition de capital ni d’avoirs matériels, d’éléments de passif ni même d’obligations financières. C’est une bonne nouvelle pour les 148 salariés de ce centre qui après le départ de Mitsubishi craignaient pour leur avenir. D’autant plus que Motorola a l’intention de « redevenir le numéro un mondial ». « Motorola se donne trois ans pour atteindre cet objectif », détaille Bruno Girard, président de Motorola France, cité par le Monde. « Nous sommes numéro deux dans le monde, deuxième en Europe, mais seulement cinquième en France. L’acquisition du centre de Rennes sera un moyen d’améliorer cette position. »