Mozilla refuse toujours le «ballot screen» de Microsoft

Mozilla, la fondation du ‘Libre’, ne veut toujours pas de l’arrangement proposé par Microsoft pour ouvrir Windows à d’autres navigateurs que I.E.

L’accord que la Commission européenne et Microsoft doivent signer pour régler la question de la domination d’Internet Explorer sur le marché des navigateurs pourrait ne pas être du goût de la Fondation Mozilla. La proposition d’un « ballot screen », un écran proposé à l’installation de Windows 7 qui permettrait à l’utilisateur de choisir son navigateur par défaut, ne suffirait pas à décloisonner le marché, estime l’éditeur de Firefox.

Du moins si l’on en croit Jenny Boriss qui, dans un long billet, expose les distorsions induites dans la proposition de Microsoft. Le designer de Mozilla précise que ses propos ne reflètent que sa propre opinion, pas forcément celle de Mozilla. Cependant, la présidente de la fondation Mitchell Baker avait précédemment fait part de ses doutes quand à l’efficacité du « ballot screen ».

Ce que Jenny Boriss reproche à Microsoft?

L’ordre d’affichage des navigateurs proposés ne convient pas. A l’origine, Microsoft proposait un choix parmi les cinq premiers navigateurs du marché affiché selon l’importance de leur part. Ce qui plaçait Internet Explorer en tête, suivi de Mozilla Firefox.

Microsoft a revu sa méthodologie et propose aujourd’hui un classement alphabétique selon le nom de son éditeur. Soit, dans l’ordre, Apple Safari, Google Chrome, Microsoft IE, Mozilla Firefox et Opera Software. Pour la bloggeuse de Mozilla, cet ordre met Safari en avant de manière disproportionnée.

Parmi les solutions que pourrait adopter Microsoft, Jenny Boriss propose un affichage aléatoire de l’ordre des navigateurs à chaque lancement du ‘ballot screen‘.

Une autre solution serait de présenter les navigateurs selon leur part de marché mais en mettant le numéro 1, IE donc, en queue de peloton. Selon l’auteur, le logo du navigateur de Microsoft est suffisamment populaire pour attirer l’attention des utilisateurs même s’il est placé en dernier.

La troisième solution propose d’afficher le navigateur en tête proportionnellement à sa part de marché. « Mozilla serait le premier environ 50 % du temps, Chrome le serait 30 % du temps, Opera 15 %, et Safari 5 %. » Ces statistiques sont visiblement issues de la plate-forme Windows où Firefox reste très minoritaire. IE, quant à lui, resterait visiblement exclu. Toujours au nom de sa position dominante.

Bref, il va être difficile de contenter tout le monde. Et, très certainement, il reviendra à la Commission européenne de trancher.