Musique en ligne: tous les coups sont permis

Les Majors US obtiennent de faire payer des internautes tandis qu’elles s’invitent clandestinement sur les écrans des utilisateurs de Kazaa…

Depuis plusieurs mois, il ne se passe pas un jour sans que l’industrie musicale lance une offensive contre le piratage de la musique en ligne. Après le sévère revers judiciaire subi la semaine dernière (voir nos informations du 27 avril), la RIAA (Recording Industry Association of America ) vient de marquer un point. Les Majors américaines obtiennent en effet que quatre étudiants poursuivis en justice pour « piratage » paient de fortes amendes à la suite d’un accord amiable conclu entre elles et ces étudiants.

En échange de l’abandon de poursuites judiciaires, les quatres prévenus ont accepté de verser sur une période de quatre ans de 12.000 à 17.500 dollars à la RIAA. Ces étudiants ont eu le tort de télécharger gratuitement de la musique en ligne mais surtout d’avoir mis en place un site Web universitaire permettant l’échange de fichiers. Ce site a d’ailleurs été contraint à la fermeture. Intimidation Les Majors US continuent donc leur politique d’attaque directe envers les internautes constatant l’impossibilité de faire fermer les sites d’échange comme Kazaa ou eDonkey. Et afin d’enfoncer encore un peu plus le clou de l’intimidition, la RIAA vient de lancer une campagne qui vise directement les utilisateurs de Kazaa et de Morpheus. Certains d’entre-eux ont ainsi vu apparaître sur leur écran le message suivant émanant directement de la RIAA: « De votre ordinateur, vous semblez offrir, à d’autres personnes, de la musique protégée par des droits d’auteur… Quand vous violez la loi, vous vous exposez à des sanctions légales. Il existe un moyen simple d’éviter ce risque : NE VOLEZ PAS LA MUSIQUE. » Bref, un message explicite, en anglais pour l’instant, visant les utilisateurs américains du sites de diffusion en ‘peer-to-peer‘. Cette campagne, qualifiée de « pédagogique » par l’association des Majors américaines est en fait un signe clair qui se traduit par « attention les gars, on vous a repéré ». Mais l’industrie du disque pourra-t-elle se permettre d’attaquer en justice les quelque dizaines de millions d’internautes qui utilisent les sites de ‘peer-to-peer’ chaque jour ?