Musique : les producteurs constatent une nouvelle baisse des revenus… malgré Hadopi

Le syndicat des producteurs de disques rend son bilan au premier semestre 2009. Les ayants-droit soutiennent la nouvelle mission Zelnick et la future Hadopi 2.

Les ayants-droit affûtent leurs armes. A l’orée du vote solennel à l’Assemblée nationale sur la loi Hadopi, prévu le 15 septembre, le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) affiche clairement son soutien au gouvernement.

Dans son bilan, l’organisation estime que sur les six premiers mois de l’année, le marché a enregistré une baisse de 17,8% comparé au premier semestre 2008. Soit une perte sèche de 50 millions d’euros en un an puisque le revenu engendré par l’industrie est de 229, 2 millions d’euros. Plus précisément, la vente de CD poursuit sa chute puisque les ventes d’albums ont diminué de 20,8 % en volume soit 173,3 millions.

Concernant les ventes au formats numériques (Internet et téléphonie mobile), la croissance affichée est certes là mais comme le confirment d’autres bilans, elle reste confidentielle. Le Snep relève une hausse de seulement 3,3 % pour un total de 37,6 millions. De même, les revenus issus du téléchargement augmentent avec 17, 8 millions d’euros tout comme les offres de streaming (Deezer, Spotify) qui frôlent les 5 millions d’euros soit presque quatre fois plus que l’an dernier.

C’est donc en ce sens que le Snep se déclare soutien de la mission Zelnick chargée d’observer les offres des plate-formes légales en matière de biens culturels. L’objectif de Patrick Zelnik, fondateur du label Naïve et producteur de Carla Bruni-Sarkozy, notamment, sera donc de chercher àpromouvoir le panel d’offres légales en matière de musique et de films, selon les termes du ministère de la Culture.

A ce titre, le rapport du Snep estime que pour un titre téléchargé légalement, 20 le sont de façon illégale. La mission Zelnick a donc encore du pain sur la planche.