N-Gage de Nokia: le bide se confirme

Les objectifs du finlandais sont bel et bien manqués

Nokia a essayé, Nokia s’est planté: n’est pas Nintendo qui veut ! Le premier fabricant de téléphones mobiles a mis le paquet pour pénétrer le marché hautement juteux des consoles portables de jeux avec sa N-Gage, mi-téléphone, mi-console lancée en 2002.

Mais mois après mois, année après année, le succès n’a jamais été au rendez-vous malgré des améliorations autour de la machine. Après avoir longtemps nié, Nokia concède aujourd’hui que la N-Gage est un échec. Anssi Vanjoki, en charge des opérations multimédias de Nokia explique: « Nous avions l’ambition d’atteindre six millions d’unités vendues en trois ans. Nous avons atteint un tiers de cet objectif » (soit deux millions d’unités vendues). Et de conclure par un très laconique « Nous avons besoin de faire des changements ». Dans le marché des consoles, les performances de Nokia ne sont pas loin du ridicule. En six mois, Nintendo a par exemple écoulé 5 millions de DS… La machine de Nokia, critiquée pour son côté touche à tout (est-ce un téléphone ?, est-ce une console ?) n’a pas fait le poids face à la domination sans partage de Nintendo (GameBoy Advance, DS), expert en la matière depuis les années 80. Et l’arrivée de Sony avec sa PSP n’a pas arrangé les choses. Pourtant, le fabricant a bien essayé d’inverser la tendance. Pas moins de trois versions de la console ont été proposées avec des baisses de prix substantielles. Mais cela n’a pas suffit. Aujourd’hui, Nokia pourrait abandonner la N-Gage. Mais pas les jeux. En mai dernier, il annonçait que les téléphones multimédias Nokia (‘smartphones’) haut de gamme seraient capables d’exécuter des jeux conçus pour la console. Ces combinés seront disponibles en 2006. Le groupe a également indiqué qu’il développerait une gamme d’outils pour faciliter le portage des jeux et contourner la nécessité de les réécrire.