Nancy : « Prison Break » à la française

Pas de tatouage mais un vol des plans de la prison après un cambriolage des locaux d’Eiffage BTP. Désormais personne ne sait où se trouvent les données

Panique dans les services du ministère de l’Intérieur et du prestataire Eiffage. A en croire le quotidien régional l’Est Républicain, des ordinateurs contenant les plans de la future prison de Nancy auraient disparu.

Les plans de la prochaine prison en construction de Nancy vont faire passer de mauvaises nuits aux responsables de la sécurité et de sa construction. A la suite d’un cambriolage des locaux de la société de travaux publics Eiffage BTP, ces plans, contenus dans des ordinateurs, ont bel et bien disparus.

Il faut dire que l’entreprise, troisième groupe français dans le domaine de la construction et travaux publics, était sur le point de terminer le chantier du nouveau centre de détention : « Un centre pénitentiaire d’une capacité de 690 places pour un coût hors taxes de 54 millions d’euros » explique le journal.

Le cambriolage aurait eu lieu le 27 février, l’ouverture de la prison est prévue entre les 22 et 26 juin. C’est donc un véritable casse-tête que voient se profiler les responsables du Ministère de l’Intérieur. D’autant que les détails de l’opération montrent combien les voleurs étaient renseignés. Rien n’indiquait que les locaux visités (loués à l’OPAC) appartenaient à Eiffage, Dernier détail, Eiffage reste la seule société à avoir été visitée…

Au bilan de l’opération, ce sont quatre ordinateurs portables qui ont été volés. Les disques durs des postes contenaient les données confidentielles, à savoir plans et codes de la nouvelle prison.

Du coup l’agitation se fait de plus en plus grande du côté de la place Beauvau mais aussi au parquet de Nancy afin de déterminer les motifs du cambriolage. Le ministère de la Justice suit aussi l’affaire qui risque de faire parler d’elle dans les prochains jours. Une perte de données que l’on pourra de qualifier de grave, alors qu’aucune mesure spécifique ne semblait être allouée à ces postes visiblement non-sécurisés.

Un cas qui doit faire réfléchir sur la confiance accordée aux prestataires de services dans le contrôle des informations sensibles mais aussi qui met le doigt sur le phénomène des pertes de données, déjà bien prégnant en Grande-Bretagne, Etats-Unis et Allemagne.