Napster veut faire du bruit avec son catalogue sans DRM

Le site tente de relever la tête avec deux arguments : un catalogue riche de 6 millions de titres et sans DRM

Napster, le service de musique de téléchargement de musiques en ligne, déclaré mort à de nombreuses reprises, n’a décidément pas dit son dernier mot. Converti (de force) aux bienfaits du téléchargement légal, le diablotin du téléchargement propose depuis le 20 mai un nouveau service de téléchargement.

Le site entend séduirez les mélomanes avec un appât particulièrement attractif: l’absence de DRM (verrous techniques) dans la totalité des 6 millions de titres de son catalogue. La plate-forme propose ainsi le plus large catalogue de titres sans DRM.

Face à un portail comme iTunes, au succès indéniable (70% du marché), Napster rêve de faire la différence, sans pour autant totalement fermer la porte aux utilisateurs de produits Apple. Si un utilisateur d’iPod télécharge un titre via Napster, le fichier pourra être directement installé dans sa bibliothèque iTunes. Le procédé devrait lui permettre d’amener à lui, en douceur, les nombreux détenteurs de baladeur de la marque à la pomme.

Par ailleurs, les titres téléchargés pourront être transférés vers tous les terminaux possible : mobiles, consoles etc…

La tarification reste néanmoins classique : 99 cents pour un morceau et 9,95 dollars par album. Les fichiers du catalogue MP3 sont encodés à 256 Kbps.

Néanmoins, Napster devra compter sur de redoutables adversaires. Outre Apple, MySpace a lancé au mois d’avril dernier son service de vente de musiques en ligne. La plate-forme de ce géant du web communautaire propose des sonneries, des produits dérivés et des places de concert.

Sur la route de Napster se trouve également Amazon.com. Le géant de la vente en ligne propose lui aussi son service de téléchargement de musique sans DRM. Une étude réalisée par NPD en avril montrait que la firme de Jeff Bezos n’était pas parvenue à prendre d’assaut la forteresse iTunes.

Un succès dans cette nouvelle entreprise permettrait au propriétaire allemand du site, Bertelsmann, de tourner une page bien sombre, marquée par des pertes d’abonnés et des dédommagements de maisons de disque.