Nasdaq : première journée réussie pour le Français Criteo

Introduit à 31 $, le titre Criteo a progressé de plus de 14 % pour sa première journée de cotation sur le Nasdaq. La société française, spécialiste du retargeting publicitaire, vient de lever 251 millions de dollars.

Première journée encourageante pour Criteo au Nasdaq. Introduit au prix de 31 $, au-dessus de la fourchette jusqu’alors évoquée (de 27 à 29 $), le titre a fini sa première journée à 35,39 $, une progression de plus de 14 %. La société française a mis sur le marché 8,1 millions de titres – 900 000 de plus que les plans initiaux. Ce qui lui a permis de lever environ 251 millions de dollars. Signalons que la firme a prévu la possibilité de vendre 1,2 million de titres supplémentaires dans les 30 jours en cas de demande des actionnaires.

Le fournisseur français de solutions publicitaires comportementales est désormais valorisé à plus de 2 milliards de dollars.

A la mi-septembre, Criteo sortait officiellement du bois pour sa procédure d’entrée en Bourse, avec le dépôt d’un document officiel auprès de la Securities and Exchange Commission (autorité de régulation des marchés financiers aux États-Unis) en vue d’une introduction sur le Nasdaq.

Croissance soutenue, mais des pertes

Fondée en 2005 par les trois entrepreneurs Jean-Baptiste Rudele, Franck le Ouay et Romain Niccoli, la société s’est plus particulièrement positionnée sur le créneau de la publicité display à la performance dédiée aux sites e-commerce, avec des bannières personnalisées au coût par clic (CPC).

La société, qui emploie aujourd’hui environ 700 personnes, affiche une croissance impressionnante : passé de 6,7 millions d’euros en 2009 à 65,6 millions en 2010, son chiffre d’affaires s’est élevé à 271,9 millions d’euros en 2012 (+89 % sur un an). Il atteint déjà 194,3 millions d’euros sur le seul premier semestre 2013.

Pour autant, l’accroissement des investissements pèse sur la rentabilité. Témoin : la perte nette de 4,9 millions d’euros enregistrée sur les six premiers mois de l’année.

La société pourra utiliser l’argent levé sur les marchés pour financer d’éventuelles acquisitions, mais aussi son développement hors des frontières hexagonales. L’international pèse déjà 85 % des revenus de Criteo, la société bénéficiant d’une présence dans 37 pays avec 15 bureaux répartis à travers le monde.

Sur les traces de Business Objects ?

L’entreprise a obtenu, depuis 2006, un financement global de 47,2 millions de dollars, dont 30 millions levés en un seul tour de table, en octobre 2012.

Plusieurs fonds d’investissement et de capital-risque, dont deux français (Idinvest Partners et Elaia Partners), sont entrés au capital ces dernières années, tout comme Softbank, Yahoo Japon, SAP Ventures, Adams Street et Bessemer Ventures.

Pour trouver trace d’une telle opération réalisée par une société française sur les marchés américains, il faut remonter à 1994, avec Business Objects, racheté depuis lors par l’Allemand SAP.

A l’heure actuelle, quatre autres entreprises tricolores sont cotées sur le Nasdaq : Edap TMS (spécialiste des technologies ultrasons), Flamel Technologies (médicaments), LDR (implants rachidiens) et Sanofi (groupe pharmaceutique).


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