Navigateurs : Google Chrome double sa progression en Europe

La progression de Chrome sur le marché européen pénaliste essentiellement Internet Explorer. Firefox limite les dégâts, notamment grâce à la dernière version. Safari et Opera profite du dynamisme de Chrome.

Google Chrome poursuit à grande vitesse sa conquête du marché des navigateurs, en Europe du moins. En avril 2011, il détenait près de 13 % des parts (12,8 % précisément) contre 5,7 % il y a un an. Soit plus de 100 % de progression sur les 23 pays d’Europe étudiés par l’institut AT Internet. Une progression inégalée sur la période.

Voilà qui n’arrange pas les affaires du leader (mais pour combien de temps encore?) Internet Explorer. Le navigateur de Microsoft perd près de 10 points : il passe de 55,7 % en avril 2010 à 46,3 % en avril 2011. Il est vrai que l’arrivée en mars d’IE9 est trop tardive pour retourner la tendance sur la période étudiée par AT Internet. Néanmoins, IE cédait encore 1,6 point en avril. Ce n’est pas bon signe pour le navigateur de Microsoft qui, il est vrai, reste handicapé par son incompatibilité avec Windows XP et sa totale absence des autres plates-formes (Mac OS essentiellement alors que les ordinateurs d’Apple se vendent de mieux en mieux).

Lancé quelques jours après IE, Firefox 4 semble connaître un sort plus enviable. La part de marché de Firefox, toutes versions confondues, gagne 0,3 point en avril. D’ailleurs, AT Internet constate que Firefox 4 réalise près de trois fois plus de visites qu’IE 9 avec plus de 15 % des pages vues contre 5 % à la mi mai. Un signe d’adoption tangible qui ne suffit pas à compenser la perte de terrain sur l’année pour Mozilla. En un an, la part de marché de Firefox passe 30,3 % à 29,5 %. Une légère baisse mais une baisse quand même.

En revanche, Chrome entraîne Safari dans sa dynamique. L’application d’Apple gagne 3 points (8,3 % en avril 2011). Même Opera, jusqu’alors cantonné autour de 2 % du marché, progresse pour s’afficher à 2,5 % aujourd’hui (2,2% un an plus tôt). Il restera à vérifier s’il s’agit d’une tendance durable ou bien si le vide provoqué par l’attente des nouvelles versions d’IE et Firefox a finalement profité aux solutions alternatives. Comme Chrome, Opera propose régulièrement des mises à jour propres à contenter les utilisateurs en quête d’innovation.

Part de marché des navigateurs en Europe en avril 2011 (AT Internet)
Selon AT Internet, Internet Explorer chute de près de 10 points en Europe