NetApp célèbre ses 20 ans et quelque… 6 milliards
Dublin.- NetApp ne se satisfait plus de son image, pourtant enviée, de fournisseur OEM réputé (pour rien moins qu’IBM, Dell, Oracle, SGI, Teradata…). Contrairement à certaines idées reçues, NetApp ne réalise en réalité que 10% de son chiffre d’affaires avec les ventes à ses partenaires OEM.
Sa position de « 2e source » (derrière EMC) ne lui suffit plus, non plus… C’est que la jeune firme de Sunnyvale célèbre ses 20 ans, fort bien dotée. Elle s’affiche en pleine force de l’âge avec un chiffre d’affaires de 6,2 milliards de dollars pour 2012. Elle compte 12.000 salariés répartis sur 150 sites dans le monde.
Et si NetApp se déclare numéro 2 mondial dans le domaine ‘open system storage’ (classement IDC), et numéro 2 en Europe, y compris en France et au Royaume-Uni, elle se targue d’être devenue numéro 1 en Allemagne et aux Pays-Bas.
Ici dans la capitale d’Irlande, NetApp aura réuni 200 professionnels, des partenaires et des grands clients. S’y exprimant sur la transformation des architectures IT, Jay Kidd, directeur technologie (CTO), observe que les entreprises s’orientent vers l’ITaaS, c’est-à-dire l’IT comme service à la demande, avec diverses configurations de ‘cloud’ ou non. En conséquence, le service doit être ininterrompu, « ce qui implique une consolidation des infrastructures, sans raccord, et une capacité d’extension à l’infini ou presque ».
Or, selon une étude du cabinet Vanson Bourne, auprès de 1400 directeurs exécutifs dans le monde, seulement 24% d’entre eux estiment que leur infrastructure est suffisamment agile et réactive pour leur permettre de prendre des décisions rapidement (c’est à dire en moins d’une semaine).
Selon NetApp, la réponse tient dans un ensemble de solutions reposant sur l’automatisation des traitements et la fourniture de services IT en libre-service.
Data ONTAP en cluster : jusqu’à 20 pétas!
Pour les grandes organisations, l’offre s’appelle Clustered Data ONTAP, dans sa version 8 : cette 3e génération de système de stockage supporte tous les protocoles standards du marché (FC, FCoE, ISCI, CIFS, NFS et pNFS…). Dédié au stockage, cet OS peut agréger jusqu’à 24 nœuds ; et l’administration des métadonnées peut donner accès à plus de 20 pétaoctets de données générées annuellement.
Selon NetApp cette offre enregistre un grand succès. En moins de 9 mois, plus de 1000 nœuds auraient été installés dans le monde.
Le constructeur en profite pour rappeler que l’optimisation du stockage de données repose sur la déduplication, la compression, le ‘thin provisioning’, le ‘cloning’ et le ‘multi-tenancy’ (plusieurs clients ou départements différents partagent, sans le savoir et en toute sécurité, des ressources mutualisées, parfaitement isolées). Les fonctions de ‘snapshot’ et de ‘snapmiroring’ font partie du dispositif. La réplication en asynchrone est opérationnelle et celle en mode synchrone est annoncée pour 2013.
Pour cette offre très haut de gamme, NetApp propose également une solution d’administration unifiée.
Nouveau : E-Series, comme infra totalement dédiée
En prolongement de cette offre, NetApp a introduit une nouvelle E-Series, positionnée comme « infrastructure dédiée » : c’est-à-dire qu’elle peut être réservée à certaines applications critiques ou importantes.
La nouvelle baie E5400 bénéficie d’améliorations logicielles, du support de disques flash SSD comme mémoire ‘cache’, de nouveaux adaptateurs (à 10 Gigas/s en iSCSI, et à 6 Gigas/s en connectivité SAS). Il s’y ajoute la gestion dynamique des ‘pools’ de disques, la possibilité d’élargir ou réduire des groupes de serveurs RAID (un nouvel algorithme gère automatiquement la réallocation des ressources RAID en cas de défaillances de disques).
Ce E5400, très dense en capacité, se veut également très robuste, grâce, notamment, au logiciel SANtricity. Il est destiné à de très larges configurations, pour des applications critiques, ne supportant pas d’interruption de service.
Avec Cisco, la lune de miel FLexPOD continue
L’autre réponse « clés en main » de NetApp est l’élargissement de l’offre élaborée conjointement avec Cisco et ses serveurs lames (UCS).
Elle démarre désormais avec un nouveau rack d’entrée de gamme, l’ExpressPod, qui constitue un sous-ensemble diversement configurable et intégrable aux autres baies FlexPod déjà existantes, jusqu’au très haut de gamme mentionné, le Data ONTAP 8 en clustering (cf. schéma).
Cette offre FlexPod, conçue, gérée et maintenue conjointement avec Cisco, compterait à ce jour 1600 clients dans 35 pays. Et 675 partenaires en assurent le déploiement et la maintenance autour de 20 configurations pré-établies et certifiées.
La gamme FAS s’enrichit de 2 modèles 3000
En milieu, NetApp étoffe sa plateforme FAS3200 avec deux modèles, la baie FAS320 et la FAS3250. La capacité est accrue de 100% et les performances de 80%, en particulier grâce à l’utilisation mémoire flash. La hiérarchisation des modes de stockage en fonction de la criticité des données est virtualisée (Virtual storage tiering).
Leur fonctionnement est prévu sans interruption lors de mises à jour ou migration des charges de travail. De même que l’extension de capacité au sein d’une architecture unifiée.
- le FAS3220 peut comporter jusqu’à 24 Gigas de mémoire par unité, une capacité maximale de mémoire flash de 1 téraoctet, le support de 480 drives (disques) et de 12 ports PCI Express.
- le FAS3250 peut comporter jusqu’à 40 Gigas de mémoire par unité, une capacité maximale de mémoire flash de 2téraoctets, le support de 720 drives (disques) et de 12 ports PCI Express.
Ces deux modèles viennent s’intercaler entre les FAS 2240 et FAS/V6210.
(lire, par ailleurs, l’entretien avec Jay Kidd sur les technologies ‘flash’ et SSD).