NetApp est frappé d’une amende de 128 M$ pour discrimination

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L’administration américaine avait été écartées des réductions consenties aux autres clients du fabricant

Le gouvernement américain ne plaisante pas avec ses deniers, surtout en temps de crise. NetApp en fait la cruelle expérience : il vient d’être condamné à verser 128 millions de dollars pour « fraude ».

NetApp a été pris en défaut pour une raison simple : il n’a pas appliqué les mêmes tarifs à tous ses clients. En effet, la GSA (General Services Administration, les services généraux de l’administration américaine), en charge de la gestion des différentes agences fédérales, a pu prouver que NetApp a pratiqué des tarifs plus élevés pour le gouvernement que pour ses autres clients. En clair, l’administration américaine n’a bénéficié d’aucune des réductions accordées partout ailleurs.

La GSA va plus loin. NetApp aurait « sciemment omis de satisfaire à ses obligations contractuelles« , assure un porte-parole de l’administration fédérale, cité par PC World. Et le DOJ (Department of Justice) a enfoncé le clou en précisant que le fabricant aurait fourni des informations incomplètes sur ses prix et aurait fait de fausses déclarations sur ses pratiques commerciales.

L’impair a été révélé par un ancien employé de NetApp. Selon une règle très « à l’américaine », l’Etat fédéral lui a appliqué une récompense, sur le principe d’un pourcentage du montant concerné. Dans ce cas, l’intéressé devrait recevoir un véritable pactole: un peu plus de 19 millions de dollars.

NetApp ne semble pas vouloir faire appel. Rappelons que si les contrats fédéraux ne représentent souvent qu’une faible part du chiffre d’affaires des fabricants, ceux-ci se mordent les doigts lorsqu’ils sont exclus ou bannis des marchés publics. A bon entendeur…