Netasq s'attaque à la sécurité de la virtualisation

L’entreprise lilloise Netasq propose une nouvelle gamme de solutions de sécurité pour les applications virtualisées. Une réponse à une demande pressante pour les projets de virtualisation des entreprises.

Netasq a profité du salon Infosecurity de Londres (du 27 au 29 avril dernier) pour annoncer une nouvelle offre à sa gamme déjà riche de solutions de sécurité de bout en bout (UTM). Cette fois, la nouvelle offre adresse les environnements virtualisés des entreprises. Ce qui fait de Netasq l’un des rares (si ce n’est le seul pour le moment) prestataire de la sécurité réseau à proposer une gamme de solution pour les environnements virtuels.

« C’est le même logiciel [que pour la sécurité physique] mais virtualisé », souligne Dominique Meurisse, vice-président exécutif de l’entreprise créée en 1998 à Villeneuve-d’Asq et spécialisée dans la sécurité sous forme d’appliances. Une manière de rappeler aux clients et prospects que la qualité et l’efficacité qui fait la réputation des solutions de Netasq se retrouveront dans le monde de la virtualisation. « Nos solutions de virtualisation vont permettre ‘d’étanchéiser’ les silos entre les instances et les sites d’instances », précise le dirigeant. Une manière de sécuriser individuellement les applications hébergées sur les serveurs virtualisés et partagées depuis une même adresse IP sur le réseau.

Dans ce cadre, la nouvelle solution ne vise pas à remplacer l’existant mais « vient en complément de la gamme physique », précise notre interlocuteur. Firewall, anti-virus, anti-spam, anti-phishing, prévention d’intrusion (IPS), filtrage web, VPN… Netasq a développé une panoplie de technologies de sécurité aujourd’hui accessibles pour les instances virtualisées. La nouvelle gamme V constitue donc un formidable moteur de croissance pour Netasq avec la montée en charge de la virtualisation des applications des entreprises, notamment à travers le développement du cloud et des services en lignes. « Silo de décontamination, rationnalisation de serveurs, acteurs virtualisés… je suis impressionné par le nombre de projets de virtualisation qui arrivent, commente Dominique Meurisse, trois axes de besoins auxquels nous répondons parfaitement. »

Pour cela, Netasq déploie son offre à travers trois gammes pour serveurs, grandes entreprises et PME. L’offre VU (Virtualization Unlimited) pour les grands comptes et administrations assure la protection des communications inter-site en gèrant la segmentation des réseaux avec l’analyse comportementale et protocolaire du trafic en temps réel. Les solutions V50, V100, V200 et V500 s’adressent aux PME et intègre l’ensemble des couches de sécurité proposées par Netasq, de la protection «zero-day» à celles de la VoIP. Enfin, destinées aux serveurs, les solutions VS5 et VS10 permettent le contrôle des applications web hébergées, notamment en s’appuyant sur le système maison de gestion des vulnérabilités temps réel SEISMO.

Les nouvelles solutions sont proposées pour VMWare VSphere et Citrix Xenserver ce qui « garantit un haut niveau de portabilité et la simplicité d’installation ». Si la technologie de Microsoft n’est pas encore au catalogue, « nous avons la volonté de supporter l’Hyper-V », confirme Dominique Meurisse. « Netasq est agnostique en matière d’environnement », souligne-t-il. Autrement dit, l’éditeur de sécurité répond à la demande. Il est vrai que, pour l’heure, VMware continue de dominer le marché et que les prestataires du cloud s’appuient sur Xen « parce que c’est gratuit ».

Si le modèle commercial de Netasq n’est pas la gratuité, son principe d’abonnement selon l’utilisation le rend particulièrement accessible. « Cela évite les coûts initial d’acquisition », insiste le dirigeant. Selon lui, le coût des nouvelles offres revient à moins de 50 centimes d’euro par mois et par adresse IP. De quoi permettre aux clients d’assurer la sécurité de leur infrastructure vitualisée sans se ruiner et, donc, d’accélérer la mise en place des projets. Prochaine étape pour Netasq, la protection du Thin Client pour la mobilité. L’entreprise lilloise devrait y répondre avant la fin de l’année.