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NetBSD 7.0 passe à l’offensive sur les puces ARM

NetBSD a longtemps été un modèle dans le secteur des systèmes d’exploitation Open Source. Grâce à l’utilisation de code particulièrement propre et standard, il se montre très facile à porter vers de nouvelles machines. Les performances ne sont toutefois pas sacrifiées sur l’autel de la portabilité, NetBSD ayant été un précurseur dans bien des domaines.

Seulement voilà, de l’eau a coulé sous les ponts, et l’industrie favorise aujourd’hui Linux, la lingua franca de toutes les cartes mères et plates-formes processeur du marché. Après des années de disette, NetBSD 7.0 remet ce projet sur le devant de la scène. Le support DRM/KMS issu de Linux permet d’utiliser des cartes graphiques modernes sur les machines x86.

Le pare-feu NPF est en net progrès et un outil permet de filtrer globalement tous les paquets réseau, offrant ainsi de protéger l’ensemble des services fonctionnant sur un serveur. Il y a donc encore de l’innovation dans NetBSD. En témoigne également la possibilité de scripter le kernel à l’aide de LUA. Notez enfin que le support multiprocesseur s’invite dans la pile USB et que le support du Trim (utilisé par les SSD) est livré en mouture expérimentale.

L’Odroid-C1 et le Raspberry Pi 2 répondent à l’appel

Mais c’est bien dans le secteur des puces ARM que NetBSD 7.0 avance l’essentiel de ses nouveautés. Un important nettoyage de fond a été réalisé, avec le support de l’architecture Cortex-A9, ainsi que des unités VFP et Neon (en remplacement du support FPA). Tous les cœurs d’une puce seront dorénavant utilisables. Une avancée importante.

Côté cartes mères, c’est le défilé. Le support du Raspberry Pi, introduit avec NetBSD 6.0, est maintenant complet (y compris l’accélération GPU). Il s’étend même au Raspberry Pi 2.

Les cartes mères suivantes seront également reconnues : Odroid-C1, BeagleBoard XM, BeagleBone et – chose assez originale – une liseuse, la Kobo Touch. Le support des processeurs Broadcom BCM5301X, Freescale i.MX6, Marvell Armada XP et TI OMAP4430 fait son entrée. L’architecture Xilinx Zynq, qui allie les technologies ARM à un FPGA, est aussi reconnue.

Un support des machines Acorn… et Psion

NetBSD 7.0 propose donc un support avancé des machines ARM. Certaines parmi les plus récentes, mais aussi d’autres parmi les plus anciennes. L’OS est ainsi toujours proposé en version acorn26, dédiée aux Archimedes d’Acorn, les premiers PC et stations de travail ARM, lancés il y a 28 ans. Les machines Acorn ont d’ailleurs toutes droit à une version de NetBSD (tout comme l’Iyonix PC de Castle Technology).

En plus des cartes citées ci-dessus, NetBSD reconnaît également diverses puces signées Allwinner, Nvidia et Rockchip. NetBSD 7.0 se paye même un voyage dans le monde du rétrocomputing avec l’arrivée du port epoc32, qui permet d’installer l’OS sur les machines ARM de feu Psion, comme les Series 5, Revo et autres Motorola MC218. De quoi rajeunir ces machines, même si nous regrettons l’absence (actuelle) de support des Psions Series 7 et Psion netBook.

À lire aussi, notre dossier programmation Raspberry Pi :
Raspberry Pi et développement : Apprendre à programmer (épisode 1)
Raspberry Pi et développement : Java SE, first class citizen (épisode 2)
Raspberry Pi et développement : C/C++ à toutes les sauces (épisode 3)
Raspberry Pi et développement : du calcul au Big Data (épisode 4)
Raspberry Pi et développement : .NET, avec ou sans Windows (épisode 5)
Raspberry Pi et développement : un RAD nommé Xojo (épisode 6)

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